Ce week-end, le Grand Prix de F1 fait escale pour la première fois en Inde. L'occasion pour Force India, seul constructeur national, et Narain Karthikeyan, unique pilote indien, de s'illustrer devant un parterre de stars bollywoodiennes.
REUTERS - Avec Sebastian Vettel et son équipe Red Bull déja sacrés, l'arrivée de la Formule Un en Inde constitue le principal évènement du Grand Prix qui se disputera dimanche sur le circuit de Buddh, près de New Delhi.
Une entrée dans les points de Narain Karthikeyan, seul pilote indien présent dans la grille de départ avec un volant Hispania, constituerait une énorme surprise, mais la fierté est ailleurs pour les promoteurs du projet.
Le circuit a été livré dans les temps, pratiquement selon le coût prévu (286 millions d'euros), et il constituera une vitrine idéale de la réussite économique d'un des grands pays émergents.
"Ce week-end est un moment très significatif, je suis extrêmement fier", avoue le directeur de l'écurie Force India, Vijay Mallia, par ailleurs industriel dans les boissons alcoolisées et l'aéronautique.
"Il s'agit d'un pas en avant majeur pour le sport automobile en Inde et pour le sport en général dans notre pays. Nous attendons ce moment avec une immense impatience", ajoute-t-il.
Force India, qui est basé en Grande-Bretagne et n'a aucun pilote indien dans son effectif, a acheté des pages entières de publicité dans les journaux du pays et créé un site internet dans lequel l'écurie demande aux supporters de "hisser le drapeau" sous le slogan "Une nation. Une âme. Une équipe indienne."
Le tout Bollywood dans les loges
Toutes les célébrités du pays ont été mobilisées pour l'évènement. L'idole du cricket Sachin Tendulkar devrait agiter le drapeau à damiers lors de la course, tandis que les stars de Bollywood se bousculeront dans les loges.
Force India occupe la sixième place du classement du championnat du monde des constructeurs et espère glaner quelques points supplémentaires à Buddh, lors du 17e des 19 Grands Prix de la saison.
L'organisation d'une telle épreuve a fait grincer des dents chez les adversaires du projet, qui dénoncent les graves inégalités sociales qui existent en Inde, où la croissance économique parvient difficilement à masquer la pauvreté et la malnutrition.
Sur le terrain sportif, l'Allemand Sebastian Vettel, champion du monde avec Red Bull pour la deuxième année consécutive, visera un 11e succès cette année. Il aurait alors toujours la possibilité d'égaler le record de son compatriote Michael Schumacher, vainqueur à 13 reprises en 2004.