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À quelques heures du sommet crucial des dirigeants européens à Bruxelles, la chancelière allemande, Angela Merkel, a obtenu le soutien des députés allemands pour défendre le renforcement du Fonds de sauvetage européen (FESF).

AFP - Les députés allemands ont accordé mercredi à la chancelière Angela Merkel, à une écrasante majorité, un large mandat pour défendre à Bruxelles la position allemande sur un renforcement du Fonds de sauvetage européen FESF.

A quelques heures d'un sommet crucial des dirigeants européens dans la capitale européenne, 503 députés, sur 596 suffrages exprimés, ont donné pour ordre de mission à la chancelière de négocier un renforcement du FESF, mais en excluant tout recours à la Banque centrale européenne (BCE) et toute augmentation de la garantie apportée par l'Allemagne.

Ces deux exigences sont conformes à la position de l'Allemagne depuis le début des discussions sur ce sujet.

L'extension de la force de frappe du FESF sera un point central des débats à Bruxelles en fin de journée, alors que le Fonds paraît actuellement trop petit pour faire face à une contagion de la crise à l'Italie, dans le collimateur des marchés.

Quatre des cinq partis en présence au Bundestag, dont les deux grands partis d'opposition SPD (sociaux-démocrates) et Verts, avaient élaboré mardi une motion commune valant ordre de mission pour la chancelière. Les élus du parti d'extrême gauche Die Linke, et vraisemblablement quelques dissidents dans les rangs des autres partis, ont voté contre le texte.

En vertu d'un jugement de la Cour constitutionnelle du mois dernier, les parlementaires allemands doivent être plus impliqués dans les processus de décision sur la politique européenne. Les modifications ou les utilisations du FESF notamment doivent être avalisées par la commission du Budget du Bundestag.

Les députés ont toutefois obtenu que sur un sujet aussi important que le principe d'un renforcement du FESF tout le Bundestag puisse s'exprimer.

Deux options sont à l'étude pour renforcer le Fonds : un modèle qui le verrait agir comme assureur des nouvelles obligations émises par les pays en difficulté, et un autre qui permettrait à des investisseurs externes, publics ou privés, européens ou pas, de s'impliquer dans le financement des aides. Les deux modèles pourront être cumulables et cette articulation fera l'objet des discussions à Bruxelles dans la soirée.