Lors d'une réunion à Doha avec les chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye, le président du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil, a demandé le maintien des forces de l'Otan au moins jusqu'à la fin de l'année.
AFP - Le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil, a demandé mercredi à Doha le maintien des forces de l'Otan dans son pays au moins "jusqu'à la fin de l'année".
"Maintenant que nous avons obtenu la victoire (...), le peuple libyen aspire à ce que l'Otan maintienne ses opérations jusqu'à la fin de l'année au moins", a déclaré M. Abdeljalil à l'ouverture d'une réunion avec les chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye.
Il a souligné que sa demande visait en particulier à "assurer la protection des frontières, pour empêcher l'afflux d'armes des pays voisins" et "protéger les Libyens face aux vestiges du régime de Kadhafi qui ont fui vers les pays voisins".
La réunion de Doha intervient trois jours après la proclamation par le CNT de la "libération" totale de la Libye, à la suite de la mort de Mouammar Kadhafi.
Mardi, le "ministre" du Pétrole et des Finances, Ali Tarhouni avait déjà annoncé que le nouveau pouvoir libyen souhaitait une prolongation d'"au moins un mois" de la mission de l'Alliance atlantique en Libye.
L'Otan a repoussé à vendredi sa prise de décision formelle sur cette question, afin de mener de nouvelles consultations avec l'ONU et le CNT, selon des sources diplomatiques à Bruxelles.
Le Conseil des ambassadeurs des 28 pays membres de l'Alliance, qui devait se tenir mercredi après-midi à Bruxelles, a été reporté à vendredi, a indiqué la porte-parole de l'Otan, Oana Lungescu.
Lors d'une précédente réunion vendredi, le Conseil des ambassadeurs avait fixé, à titre provisoire, au 31 octobre la fin de l'opération Protecteur unifié, sept mois après que l'Alliance a pris le commandement des opérations militaires internationales lancées le 19 mars sous mandat de l'ONU.