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James Hook remplace à l'ouverture Rhys Priestland, blessé à l'épaule

Lors de la demi-finale qui opposera, samedi (à 10 h, heure de Paris), le Pays de Galles à la France, le Gallois James Hook retrouvera son poste de demi d'ouverture à la place de Rhys Priestland, blessé à l'épaule.

AFP - James Hook retrouvera samedi son poste de prédilection, à l'ouverture, qu'il n'occupe plus en club depuis plus d'un an et par intermittence avec le pays de Galles, et aura la lourde charge d'animer le jeu des "Diables Rouges", face à la France en demi-finale de la Coupe du monde.

Il a toujours affirmé qu'il se "sent mieux" à l'ouverture... mais il n'y joue que rarement. Avec la franchise des Ospreys, il n'a pas porté le N.10 de la saison. C'est d'ailleurs pour pouvoir jouer à ce poste qu'il quitte Neath-Swansea pour rejoindre Perpignan à l'issue du Mondial.

Et c'est sous le maillot rouge du pays de Galles qu'il passera un test d'aptitude grandeur nature à l'Eden Park d'Auckland. "Si on me choisit, je serai enchanté", confiait mardi le joueur aux 57 sélections alors que bruissait la rumeur d'une possible titularisation à la place de Rhys Priestland, touché à une épaule après avoir débuté quatre des cinq matches du Mondial.

"J'ai fait la préparation, je connais les annonces", rassurait celui qui n'a joué avec le N.10 que lors de quatre de ses 13 titularisations internationales depuis novembre 2010.

"Il (Hook) a joué à ce poste à l'entraînement ces deux dernières semaines et il m'a semblé vraiment bien, a confié l'entraîneur Warren Gatland. Il avait débuté les deux premiers matches (à l'arrière, ndlr) mais il a été blessé, sinon on l'aurait essayé (à ce poste) un peu plus tôt".

Les blessures ont joué beaucoup de mauvais tours à James Hook. Les siennes d'abord, avec notamment une épaule fragile qui l'a contraint à une opération au printemps 2010 puis qui l'a privé de deux matches de la Coupe du monde.

Héritiers

Les blessures des autres ensuite qui, associées à sa polyvalence, l'ont baladé de l'ouverture, à l'arrière en passant par le centre quand ce n'était pas sur le banc en tant que remplaçant idéal.

Avec ses talents de buteur, son jeu tactique au pied précieux pour un ouvreur, ses qualités physiques (1,85 m, 96 kg) pour attaquer la ligne ballon en main très utiles au centre et ses bons angles de course qui l'ont amené à l'arrière, Hook, 26 ans, n'est pas fixé.

Depuis ses débuts en équipe nationale en juin 2006, il s'est retrouvé au coeur de la quête jamais résolue du rugby gallois de trouver un héritier aux glorieux aînés Barry John, Phil Bennett et Neil Jenkins.

Malgré quelques bonnes performances, comme dernièrement face à l'Irlande dans le Tournoi des six nations, il n'a jamais été installé durablement au poste. Il a notamment été en balance avec Stephen Jones (102 sélections), Dan Biggar (8 sél.), qui lui a damé le pion aux Ospreys, puis depuis cet été avec Rhys Priestland (9 sél.) qui a conquis Warren Gatland.

Mais il se défend de toute nervosité à l'heure de disputer la deuxième demi-finale de Coupe du monde du rugby gallois. "C'est plus de l'excitation que de la nervosité. Personne dans le groupe n'a connu ce niveau auparavant", souligne-t-il.

"Il faut être détendu et croire en nos capacités pour que quand arrive le match, nos instincts prennent le dessus", explique Hook, qui presque fait figure de doyen au milieu des moins de 25 ans qui composent le groupe gallois.