Les députés tchèques ont approuvé le traité de Lisbonne, première étape en vue d'une éventuelle ratification par les 27 États membres de l'Union européenne. Le texte doit désormais être examiné au Sénat.
AFP - Les députés tchèques ont approuvé mercredi le traité de Lisbonne, première étape d'une ratification plusieurs fois retardée dans le pays qui préside actuellement l'UE.
"La chambre basse du Parlement tchèque a donné son accord à la ratification du Traité de Lisbonne", a annoncé à l'issue du vote le vice-président de la chambre des députés, le social-démocrate Lubomir Zaoralek.
Sur les 197 députés présents dans la chambre de 200 sièges, 125 ont voté pour et 61 contre, soit cinq voix de plus que la majorité requise des 3/5 (120 voix).
"Cet accord représente une étape essentielle dans le processus de ratification (...), une étape responsable qui a été précédée d'une discussion démocratique approfondie", a déclaré le vice-premier ministre en charge des Affaires européennes, Alexandr Vondra dans un communiqué au nom de la présidence tchèque de l'UE.
La République tchèque était le dernier pays des 27 à ne pas s'être encore prononcé sur le Traité de Lisbonne.
Au niveau européen, la réforme des institutions reste suspendue au nouveau référendum que l'Irlande envisage d'organiser dans les mois prochains après le +non+ prononcé en juin dernier.
Comme les autres pays européens, les Tchèques ont pour leur part choisi la voie parlementaire.
Après deux reports du vote en décembre et en janvier, le Traité a finalement été approuvé mercredi par la moité des élus du parti libéral ODS du Premier ministre Mirek Topolanek, par leurs partenaires de coalition, les chrétiens-démocrates (KDU-CSL) et les Verts, ainsi que par l'opposition social démocrate (CSSD).
L'autre moitié des députés ODS ont voté contre, tout comme une majorité écrasante des élus communistes (KSCM, opposition). Ces derniers réclamaient, en vain, la tenue d'une consultation nationale sur le Traité de Lisbonne.
Les sénateurs doivent désormais se prononcer, puis il faudra que le très eurosceptique président tchèque Vaclav Klaus accepte de signer le texte.
La chambre haute du Parlement pourrait se pencher sur le Traité de Lisbonne en avril. Le résultat du vote qui va également requérir une majorité constitutionnelle s'annonce incertain, du fait de la forte opposition d'un grand nombre de sénateurs de l'ODS sur la question du transfert des compétences nationales vers Bruxelles.