logo

À Tbilissi, Nicolas Sarkozy insiste sur l'identité "européenne" de la Géorgie

Trois ans après avoir arraché un accord de paix entre la Russie et la Géorgie en août 2008, Nicolas Sarkozy, en visite officielle à Tbilissi, a réaffirmé son attachement à la "souveraineté" et à "l'indépendance" de la république caucasienne.

AFP - Le président français Nicolas Sarkozy a estimé vendredi à Tbilissi que la Géorgie devait être "libre" d'aspirer à intégrer l'Union européenne et à terme de la rejoindre, à la condition d'approfondir ses réformes démocratiques.

"La Géorgie doit être libre d'exprimer son aspiration à se rapprocher de l'Union européenne et un jour à la rejoindre. Cette aspiration est d'abord une chance pour la Géorgie car elle est un catalyseur de toutes les réformes", a déclaré M. Sarkozy lors d'un discours prononcé devant plusieurs milliers de personnes réunies place de la Liberté, à Tbilissi.

La Géorgie "doit être libre d'exprimer son aspiration à rejoindre l'Otan si son peuple le souhaite", a-t-il également estimé.

"Ce rapprochement continu avec l'Union européenne dépend d'abord de vos réformes et de l'approfondissement de votre démocratie", a toutefois indiqué le chef de l'Etat français.

"Pour ce qui me concerne, quand je suis à Tbilissi, je me sens en Europe et pas ailleurs", a-t-il lancé sous les applaudissements.

Evoquant les progrès réalisés par les Géorgiens, Nicolas Sarkozy a notamment cité le développement des infrastructures, la "sécurité restaurée", "la richesse de votre pays multipliée par dix depuis 2004".

Lors d'un sommet à Varsovie la semaine dernière, le Premier ministre français François Fillon avait douché les espoirs de l'Ukraine et la Géorgie de rejoindre Union européenne, estimant que ce n'était pas le moment d'offrir une telle perspective à ces pays.

"Je comprends leur attente (d'adhésion) mais il serait contre-productif de lancer maintenant le débat sur la forme finale des liens", avait dit M. Fillon.

L'UE et la Géorgie ont entamé en juillet 2010 des négociations sur un accord d'association.

Mais l'élargissement de l'Europe suscite de plus en plus de réticences, à la lumière des exemples de la Roumanie et de la Bulgarie dont certains pays membres jugent qu'ils y ont été admis "trop tôt".