Les derniers manifestants présents depuis vendredi place Tahrir ont été dispersés par les forces de l'ordre, samedi. Ils s'étaient rassemblés pour protester contre la mauvaise gestion du pays par l'armée, neuf mois après la chute de Moubarak.
REUTERS - La police anti-émeute a nettoyé samedi de ses derniers éléments la place Tahrir, point de ralliement de la contestation en Egypte depuis janvier.
Vendredi, des milliers de jeunes révolutionnaires s'étaient rassemblés sur cette place du centre du Caire et avaient convenu d'y tenir un sit-in pour obtenir l'abrogation de la législation sur l'état d'urgence.
Ils exigent aussi un transfert rapide à un régime civil des pouvoirs de l'armée, qui assure l'intérim depuis la chute, le 11 février, du président Hosni Moubarak.
Samedi, une centaine de manifestants étaient présents place Tahrir lors de l'intervention des forces de sécurité qui, la veille, avaient été invisibles.
Les jeunes activistes ont juré de revenir sur la place emblématique de la "révolution du Nil" pour maintenir la pression sur l'armée.
"Nous attendons ce que dira dimanche le Conseil suprême des forces armées (CSFA, au pouvoir)", a dit l'un d'entre eux.
Une soixantaine de partis et de groupes politiques, dont l'aile politique des Frères musulmans, menacent de boycotter les élections parlementaires du 28 novembre en sommant le CSFA de donner sa réponse d'ici dimanche.
Ils réclament notamment l'adoption d'une loi interdisant de fait aux anciens dignitaires du régime déchu de se présenter devant les électeurs.
Selon le quotidien gouvernemental Al Ahram, les généraux égyptiens devaient consulter ce samedi les partis politiques pour discuter de ce texte.