
La proposition du Quartette, qui a invité Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations, contient des "éléments encourageants", a noté Yasser Abed Rabbo. Le dirigeant de l'OLP fait notamment référence au gel de la colonisation.
AFP - Un dirigeant de l'OLP a relevé jeudi des "éléments encourageants" dans la proposition du Quartette de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes, considérant qu'elle comportait un appel à un gel de la colonisation.
"Le communiqué du Quartette contient des éléments encourageants et nous appelons Israël à faire part de son engagement en faveur des principes et des points de référence spécifiés" dans ce communiqué, a déclaré Yasser Abed Rabbo au cours d'une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie).
"Nous considérons que la référence du Quartette aux obligations des parties palestinienne et israélienne en vertu de la Feuille de route et l'exhortation à éviter des actes provocateurs, constituent un appel clair à un arrêt définitif de la colonisation sous toutes ses formes, ce qui est un signe encourageant", a ajouté M. Abed Rabbo, à l'issue d'une réunion de la direction de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, ONU et Russie) a proposé aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre les négociations de paix avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012.
Aux termes de cette initiative, Palestiniens et Israéliens se rencontreraient une première fois dans un mois pour établir "un calendrier et une méthode de négociations", selon une déclaration du Quartette publiée vendredi après le dépôt d'une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU.
Dans son communiqué, le Quartette "appelle les parties à se garder d'actes provocateurs (...) et réitère les obligations des deux parties découlant de la Feuille de route" de 2003.
Cette Feuille de route exigeait à la fois "la cessation de la violence et du terrorisme et un gel de la colonisation" israélienne.
Pour reprendre les négociations avec Israël, les Palestiniens réclament un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée.
Ils veulent également que toute reprise des négociations avec Israël soit basée sur les lignes du 4 juin 1967, c'est-à dire délimitant un futur Etat de Palestine qui comprendrait la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire leur capitale.
Côté israélien, plusieurs dirigeants, dont le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, se sont également déclarés en principe favorables à l'adoption du plan du Quartette.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réuni mercredi son cabinet pour débattre de l'initiative du Quartette et doit poursuivre ces consultations la semaine prochaine avant une décision officielle, selon les médias israéliens.
Les responsables israéliens, qui ne veulent voir aucune "condition préalable" à la reprise des pourparlers, ont toutefois émis quelques réserves, en particulier sur le calendrier.
Mais ces positions --palestinienne comme israélienne-- apparaissent essentiellement tactiques, aucune des deux parties ne voulant passer comme responsable d'un échec diplomatique.
Les négociations sont en effet complètement bloquées depuis plus d'un an et même si elles étaient relancées, leurs chances d'aboutir seraient très minces, de l'avis unanime des analystes, tant les positions des deux camps sont éloignées.