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Le chef du gouvernement espagnol a dissous le Parlement, prélude aux élections législatives anticipées qui se tiendront le 20 novembre. Réclamé par la droite, le scrutin était initialement prévu en mars 2012.

AFP - Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a convoqué officiellement lundi les élections législatives anticipées pour le 20 novembre et la campagne électorale aura lieu du 4 au 18.

Une fois le résultat connu, les deux nouvelles chambres parlementaires seront constituées le 13 décembre, selon le calendrier décidé lors d'un Conseil des ministres extraordinaire.

"Aujourd'hui, ce n'est pas le jour du bilan", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Zapatero, qui ne se représente pas à l'issue de ses deux mandats mais a voulu "exprimer (sa) gratitude à tous les citoyens".

Le dirigeant socialiste avait décidé fin juillet d'avancer de quatre mois les élections législatives, initialement prévues en mars 2012.

Ces élections étaient réclamées avec insistance par le Parti Populaire (PP), principal parti de droite du pays, donné grand favori pour cette échéance après avoir déjà infligé une lourde défaite aux socialistes aux élections régionales du 22 mai.

Un nouveau sondage, publié lundi par le quotidien catalan El Periodico, prédit que le candidat du PP Mariano Rajoy pourrait obtenir une majorité absolue encore plus forte que celle remportée par José Maria Aznar en 2000.

Selon ce sondage, le parti socialiste PSOE récolterait le pire résultat de son histoire avec 31,4% des voix, tandis que le PP raflerait 46,1% des suffrages.

Le parti au pouvoir a vu son impopularité grimper au rythme des nombreuses mesures de rigueur qu'il a dû prendre depuis 2010, face à une économie ébranlée par la crise et l'éclatement de la bulle immobilière.

Interrogé sur l'éventualité de nouvelles mesures de ce genre d'ici les élections, M. Zapatero a reconnu l'existence d'un "contexte européen difficile, en raison de l'incertitude autour de la Grèce, mais notre prévision est que la crédibilité de l'Espagne sur les marchés internationaux, face aux institutions internationales, s'est renforcée".

"C'est pourquoi nous ne voyons pas actuellement (...) la nécessité d'adopter une quelconque mesure significative de caractère économique", a-t-il assuré, ajoutant que "si cela était nécessaire, sans aucun doute nous le ferions".