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Le yo-yo continue sur les Bourses mondiales

Après un recul des places asiatiques mardi, les Bourses européennes et américaines ont réagi positivement à la baisse du cours du pétrole et aux bons résultats de Hewlett-Packard. La volatilité reste marquée et les banques malmenées.

Wall Street connaissait mardi une embellie grâce à des résultats meilleurs que prévu de Hewlett-Packard, tirant à la hausse les marchés européens, en dépit des inquiétudes des investisseurs sur la capacité des Etats à juguler la crise.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a refusé que les fonds affectés au sauvetage du système financier soient utilisés pour soutenir l'économie.

L'annonce par le géant bancaire américain Citigroup de la suppression de 50.000 emplois dans les prochains mois, a cependant continué de peser sur les valeurs bancaires européennes qui ont dégringolé.

Après une ouverture hésitante, la Bourse de New York était en nette hausse après 17H00 GMT, saluant la bonne surprise des résultats du géant informatique Hewlett Packard qui lui faisait un peu oublier le marasme général: le Dow Jones prenait 2,25% et le Nasdaq 0,84%.

Longtemps dans le rouge, la Bourse de Paris a finalement terminé en hausse, le CAC 40 prenant 1,11% à 3.217,40 points.

Toutefois, aux bancaires, Crédit Agricole a cédé 4,23% à 8,38 euros, Dexia 12,66% à 3,69 euros et Société Générale 7,13% à 34,80 euros. Et BNP Paribas, a plongé de 8,16% à 39,55 euros, sur des rumeurs d'une augmentation de capital.

A Zurich, UBS et Credit Suisse ont atteint des plus bas historiques.

A la Bourse de Francfort, l'indice vedette Dax a terminé en légère hausse de 0,49% à 4.579,47 points, contre 4.557,27 points la veille à la clôture.

Et Londres a terminé sur un fort rebond, l'indice vedette Footsie-100 gagnant 76,39 points, soit 1,85% par rapport à la clôture de lundi, à 4.208,55 points.

La Bourse russe touchée par la chute du pétrole

Les deux places boursières moscovites, le RTS et le Micex, se sont redressées mardi, également dans le sillage de Wall Street, après avoir de nouveau décroché en ouverture de séance.

En Russie, très touchée par la chute vertigineuse des cours de pétrole (principal moteur de sa croissance), le président Dmitri Medvedev, a promis de nouvelles mesures pour atténuer les effets de la crise, en dépit d'un important plan d'aide déjà accordé par le gouvernement.

Dans le Golfe, les Bourses des monarchies pétrolières ont fortement fluctué le marchés saoudien et celui de Dubaï étant les gros perdants de la journée.  La Gulf Bank, deuxième établissement du Koweit, a révélé lundi des pertes d'1,4 milliard de dollars.

Et le gouvernement koweïtien a décidé de créer un fonds pour investir en Bourse (qui a perdu 30% en deux mois) et soutenir le marché financier.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 2,28%, au lendemain de la confirmation que le Japon, deuxième économie mondiale, était entré à son tour en récession.

"Les craintes de récession mondiale pèsent sur le marché", a commenté Kazuhiro Takahashi, analyste chez Daiwa Securities SMBC à Tokyo.

"Le sommet financier a laissé l'impression que les mesures de relance économique ont du mal à accélérer", a-t-il ajouté en référence au sommet des grands pays industrialisés et émergents du G20 samedi à Washington.

Deux jours après la réunion du G20 qui ne semble pas avoir rassuré les opérateurs, ceux-ci se tournent vers les Etats, priés de prendre des  initiatives, notamment budgétaires, pour atténuer les effets de la crise.

Mais aux Etats-Unis, le secrétaire au Trésor a annoncé qu'il ne comptait pas puiser davantage dans les 700 milliards de dollars mis à sa disposition par le Congrès pour sauver les banques d'ici à la prise de fonction du président élu Barack Obama, le 20 janvier.

M. Paulson a estimé mardi que ce plan de sauvetage du système financier "n'était pas la panacée pour toutes nos difficultés économiques".