De violents affrontements ont opposé l'armée de Khartoum à l'ex-rébellion sudiste dans la région du Kordofan-Sud, près de la frontière du Soudan du Sud. Entre 30 et 60 personnes auraient péri lors des combats, selon les différents camps.
AFP - Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des combats violents entre l'armée et l'ex-rébellion sudiste au Kordofan-Sud, selon l'armée et les rebelles qui ont fourni des bilans différents de ces affrontements.
Selon un porte-parole de la SPLM-Nord, branche nordiste de l'ex-rébellion sudiste au pouvoir au Soudan du Sud indépendant depuis le 9 juillet, 60 soldats du Nord ont été tués dans l'attaque de leur position dans la localité de Rachad jeudi matin tandis qu'un média semi officiel à Khartoum a fait état de la mort de 30 rebelles.
"La SPLA (armée sudiste) a lancé une attaque d'envergure dans la localité de Rachad tôt ce matin, tuant 60 soldats des forces armées soudanaises et détruisant 13 pick-up surmontés de mitrailleuses", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ex-rébellion Arnu Ngutulu Lodi, ajoutant que des rebelles avaient été tués, sans préciser leur nombre.
Un responsable de la police de cette localité, située dans l'est du Kordofan-Sud, cité par the Sudan Media Centre (SMC), a confirmé que la SPLA avait lancé une attaque surprise contre l'armée, près de la frontière du nouvel Etat du Soudan du Sud.
Selon lui, "30 rebelles parmi lesquels un officier ont péri dans les combats et deux autres ont été capturés".
Les violences dans le Kordofan-Sud ont commencé en juin après des élections locales contestées entre le parti au pouvoir à Khartoum et le SPLM-Nord.
L'insistance de l'armée à expulser ou à désarmer de force des éléments du SPLM serait à l'origine des combats, qui ont débordé dans le Nil bleu voisin début septembre.
Peu après, le président Omar el-Béchir a déclaré l'état d'urgence dans le Nil bleu et démis le gouverneur SPLM-Nord de ses fonctions. Le parti a été interdit et des dizaines de ses membres arrêtés.