Alors que le président de l'Autorité palestinienne souhaite demander l'adhésion de la Palestine comme État à l'ONU, notre envoyé spécial Willy Bracciano est parti à la rencontre de Palestiniens et d'Israéliens. Carnet de route.
Ce devait être la journée de tous les dangers. Les différentes marches organisées par des colons israéliens vers les territoires palestiniens faisaient craindre le pire. Finalement, il n'en fut rien.
Avec mon équipe, nous avions décidé de suivre la marche des colons de Bet El, une colonie située juste aux portes de Ramallah.
Rendez-vous pris à 17h. Surprise : il y a autant de journalistes que de colons ! Disons qu'une cinquantaine de manifestants côtoit une bonne vingtaine de journalistes.
Dans la foule, des jeunes, et des moins jeunes, tous rassemblés autour du député d'extrême droite, Michael Ben Ari. "Je suis pour un État palestinien. Pas ici, mais en France", a-t-il lancé.
Le ton est vite donné : slogans et drapeaux à la gloire d'Israël tout au long du défilé.
En moins d'une heure, ils sont arrivés au checkpoint de Bet El. Mais là, une centaine de militaires avait pris position. L'objectif : les empêcher d'entrer à Ramallah et éviter toute provocation, voire confrontation.
En face, coté palestinien, aucun contre-manifestant. Le message de l'Autorité palestinienne a visiblement été entendu : éviter tout ce qui peut faire capoter leur démarche à l'ONU.
Le cordon de sécurité mis en place par les militaires israéliens a aussi porté ses fruits. Une heure plus tard, les colons se sont dispersés dans le calme... et nous avec.