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Après avoir éliminé l'Allemagne en quarts de finale, la France rencontre l'Espagne ce week-end en demi-finale de la Coupe Davis. Guy Forget a choisi d'aligner Gasquet (photo) et Simon en simple et a préféré préserver Tsonga pour le double.

AFP - Le capitaine de l'équipe de France Guy Forget a tenté un coup pour affronter l'Espagne en demi-finale de la Coupe Davis, nommant Richard Gasquet et Gilles Simon en simple et préservant Jo-Wilfried Tsonga pour un double de samedi qui devrait être déterminant.

Alors que l'actuel N.1 français semblait être la meilleure carte des Bleus en simple, Guy Forget a choisi de ne pas le faire débuter vendredi contre David Ferrer. Il a préféré l'aligner avec Michaël Llodra sur le double de samedi, un point crucial pour espérer s'offrir une deuxième finale consécutive après la désillusion l'an passé contre la Serbie.

Le calcul est simple: il faut prendre un point sur l'un des deux simples de vendredi qui opposent du coup Richard Gasquet à Rafael Nadal et Gilles Simon à David Ferrer, tout en assurant au maximum le point du double de samedi, avec la meilleure paire à sa disposition, Tsonga-Llodra.

Guy Forget, conscient d'avoir étonné par ce "choix tactique", se défendait cependant jeudi en conférence de presse d'avoir pris des risques excessifs.

"Je suis content d'avoir un peu surpris les Espagnols avec ce choix. Maintenant, dans mon esprit, il ne s'agit pas d'un coup de poker", a-t-il affirmé après l'annonce du tirage au sort.

Pour le capitaine des Bleus, ce choix découle d'un raisonnement assez basique. "J'avais trois joueurs très proches en simple à disposition: Gilles (Simon), Richard (Gasquet) et Jo (Tsonga). Sur terre battue, j'estime que Gilles et Richard ont au moins autant de chances de remporter un point que Jo. Et Jo, j'ai besoin qu'il soit frais sur le double."

En effet, le Manceau ne dispose pas du physique pour jouer trois jours d'affilée à cette intensité, d'autant qu'il a produit un gros effort à New York en atteignant les quarts de finale.

Pari risqué

Mais le pari de Forget, pour rusé qu'il soit, est aussi risqué: il repose sur la spéculation que les Français sauront glaner un point d'ici samedi.

La meilleure option à cette fin est le double français, même si cela suppose que la paire Tsonga-Llodra saura endurer l'éventuelle pression d'un 2-0 en faveur de l'Espagne avant d'entamer la rencontre.

Et quid des deux simples de vendredi ? "Pour Richard (Gasquet), il n'a rien à perdre. On sait quel phénomène est l'Espagnol, en plus sur terre battue, mais peut-être que Richard peut parvenir à le faire douter, à l'accrocher", a jugé Forget jeudi.

Une victoire du Biterrois relèverait toutefois de l'exploit. Au bilan des confrontations, "Rafa" mène 9-0. Et même si Gasquet se plaît à corriger ce score sous forme de boutade - "9-2, si l'on compte mes victoires en Challenger et aux Petits As de Tarbes il y a 12 ans" - la tâche semble très ardue pour le Français.

L'obstacle paraît déjà moins insurmontable du côté de Simon, opposé vendredi à David Ferrer. "Ce ne sera toutefois pas une partie de plaisir", comme l'annonce lui-même Simon, qui se prépare à un "gros combat physique".

Si le Niçois est sorti vainqueur de sa dernière confrontation avec le N.2 espagnol à Cincinnati cette année, rien n'indique que le bis repetita coule de source. "S'il y a une victoire, ce sera forcément dans la douleur. Mais Gilles, après avoir gagné cette année le tournoi sur terre battue de Hambourg, est bien", a relevé Forget.

Ne reste donc plus qu'à voir si le capitaine a eu le nez creux et si les Arènes de Cordoue se laissent, à l'occasion, transformer en casino.