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"Budget: quand les lobbys font la loi"

Presse française, Jeudi 8 septembre. Au menu de la presse française ce matin, la façon dont les groupes de pression se démènent pour influencer les décisions budgétaires, l’affaire à Marseille, et une façon insolite de régler les déficits: écrire des lettres d’amour…

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On commence cette revue de presse française avec Libération , qui revient ce matin sur la façon dont les lobbies français ont combattu le plan d’austérité proposé par le gouvernement Fillon.
Libération qui consacre sa Une à cette bataille en coulisses: «quand les lobbies font la loi», une enquête sur la façon dont les groupes de pression se sont démenés pour amender le plan d’austérité.
Résultat: plus question de taxe sur les parcs de loisirs, et allègement de l’impôt sur la revente des résidences secondaires.
Dans ce dernier cas, la charge a été très claire voire brutale: «Les propriétaires ne pourront plus soutenir des hommes politiques qui les rackettent» a déclaré le président de l’Union nationale de propriété immobilière, une organisation qui regroupe 240 000 propriétaires-bailleurs, et autant d’électeurs, ce qui n’est pas rien à 8 mois de la présidentielle.
«Un vieil adage affirme qu’en matière fiscale, chaque niche est gardée par un molosse. Entendez un puissant lobby disposant d’un pouvoir de représailles, en général électoral. Il n’est pas absurde de mesurer la grandeur des responsables politiques à leur capacité de résistance et à leur volonté de faire prévaloir l’intérêt général sur des intérêts particuliers. En la matière, le spectacle offert par les députés de l’UMP cette semaine a battu tous les records» conclut Libération .
A voir également ce matin, l’affaire Guérini, à Marseille. Le président socialiste des Bouches-du-Rhône doit comparaître aujourd’hui devant le juge, et risque une mise en examen notamment pour «association de malfaiteurs».
C’est une affaire qui fait la Une de toute la presse française ce matin, et qui empoisonne la vie du PS depuis plusieurs mois.
Jean-Nöel Guérini, raconte le Figaro , est le patron des socialistes des Bouches-du-Rhône, et a un frère, Alexandre, qui est un riche chef d’entreprise spécialisé dans le traitement des déchets.
Le problème, c’est que le frère en question est lui-même déjà mis en examen pour «blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, recel, corruption et détention de munitions», et que tous deux, pour résumer, auraient développé ensemble «un puissant réseau d’influence» s’étendant à toute la ville de Marseille.
Du coup, le parti socialiste a demandé à Jean-Noël Guérini de démissionner; le problème, c’est que l’élu ne veut pas en entendre parler, et le PS qui se déchire depuis plusieurs mois maintenant sur le sort à réserver à ce patron d’une fédération connue pour faire et défaire les majorités socialistes, ce qui est très ennuyeux en pleine primaire pour la présidentielle.
A noter également dans la rubrique judiciaire ce matin et toujours dans le Figaro , l’examen demain de la requête de Nafissatou Diallo devant la justice civile américaine: «un nouveau bras de fer est en train de s’engager» nous apprend le journal.
Et on termine avec la petite histoire qui est à la Une du Figaro .
C’est la proposition pour lutter contre le déficit la plus sympathique à lire ce matin: la poste américaine va mal, elle risque d’être déclarée insolvable à la fin mois; du coup une élue démocrate vient de proposer à ses concitoyens de reprendre l’habitude d’écrire des lettres d’amour à leur bien-aimé(e), notamment pendant les fêtes.
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