
Mohammed al-Bakkour, procureur général de Hama, bastion des opposants au régime, a annoncé mercredi sa démission dans une vidéo. En début de semaine, l'agence de presse officielle syrienne avait affirmé son enlèvement par des activistes.
AFP - Les Etats-Unis ont ajouté le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, à la liste noire des personnes visées par leurs sanctions contre le régime de Damas, a annoncé mardi le département du Trésor américain.
La décision du Trésor implique le gel des avoirs que M. Mouallem pourrait détenir aux Etats-Unis. Cette mesure frappe également Bouthaïna Chaabane, conseillère du président Bachar al-Assad, et l'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, dont les noms figurent désormais sur la liste américaine.
AFP - Le procureur général de Hama, en Syrie, a annoncé mercredi sa démission dans une vidéo, citant la répression du régime contre les opposants au président Bachar al Assad.
Mais l'agence de presse officielle syrienne a affirmé lundi que le juge, Adnane Mohammed al Bakkour, avait été enlevé par des activistes alors qu'il se rendait dans sa voiture au palais de justice de Hama.
Si elle se confirmait, la démission de Bakkour serait la première défection d'un haut responsable du régime après cinq mois de soulèvement contre Bachar al Assad.
De nombreuses manifestations ont été organisées à Hama, où la répression a été féroce selon les opposants. "Les assertions de la télévision syrienne sur mon enlèvement
par des groupes armés sont totalement fausses. Je suis sous protection des rebelles et en bonne santé, aujourd'hui, mercredi 31 août", déclare Bakkour dans une vidéo publiée sur le site internet YouTube par des activistes. Un avocat indépendant a confirmé qu'il s'agissait bien du procureur de Hama.
"J'ai démissionné pour protester contre les pratiques sauvages du régime contre des manifestants pacifiques", ajoute-t-il.
Il accuse notamment la police secrète du régime de l'avoir forcé à écrire un rapport affirmant que les 420 personnes disparues lors de l'assaut contre Hama, le 31 juillet, avaient été tuées par des groupes armés.
Les autorités disent que des groupes armés sont à l'origine de la plupart des morts dans le conflit en Syrie.
Dans sa vidéo, le juge accuse aussi le ministre de l'Intérieur Mohammed al Chaar d'être à l'origine de l'assaut contre Hama, et donne les noms de 13 membres des forces de sécurité de la province de Hama coupables "de massacres contre des civils pacifiques".
"Voila la vérité de ce qui s'est passé et de ce qui se passe à Hama. Ne croyez pas que Dieu ignore les actes des oppresseurs", ajoute Bakkour, concluant sa déclaration par un verset du Coran.