Alors que la contestation de la réforme du statut des enseignants-chercheurs prend de l'ampleur, le président Sarkozy a souhaité qu'on "explore de nouvelles pistes pour l'évaluation" des ces enseignants et l'organisation de leur services.
AFP - Le président Nicolas Sarkozy a demandé vendredi que soient "rapidement explorées de nouvelles pistes pour l’évaluation des enseignants chercheurs et l’organisation de leurs services", selon un communiqué de l'Elysée.
Le chef de l'Etat "s’est entretenu" vendredi à l’Elysée avec Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Claire Bazy-Malaurie, médiatrice désignée par la ministre, "afin de faire un point sur les discussions en cours concernant la réforme du décret statutaire sur les enseignants-chercheurs", indique le communiqué.
Mme Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour des comptes et spécialiste des questions universitaires, avait été nommée lundi "médiatrice" par Mme Pécresse afin de "prolonger la concertation" sur la réforme controversée du statut des enseignants-chercheurs.
La présidence n'a donné aucune précision sur les intentions ou souhaits du chef de l'Etat en la matière.
Mme Bazy-Malaurie avait assuré mercredi vouloir "un texte nouveau" sur le statut des enseignants-chercheurs, au lendemain d'une journée de forte mobilisation contre le texte de Mme Pécresse.
La médiatrice avait souligné que sa mission n'était "pas de retirer" le texte mais de "l'améliorer", après deux mois de concertation.
La coordination des universités avait en réponse durci le ton et lancé un appel à une nouvelle journée de manifestations le jeudi 19 février.
Une large intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche - FSU, CGT, FO, Solidaires, Sauvons la recherche, Sauvons l'université, Unef - a appelé vendredi à participer à cette journée nationale.
Soucieuse de créer un large front, la coordination des universités avait convié les professeurs des écoles, des collèges et des lycées à rejoindre la mobilisation des universitaires et de leurs étudiants.
En attendant, une journée nationale d'informations est prévue mardi 17 février, avec notamment des distributions de tracts dans les gares.
Car les objectifs de la coordination restent les mêmes: retrait de la réforme du statut, retrait de la réforme de la formation des enseignants du primaire et du secondaire, et annulation des suppressions de postes dans le supérieur et la recherche.
Vendredi, pour protester contre la réforme de la formation des enseignants des écoles, collèges et lycées, les universités ont boycotté la remise des projets de masters nécessaire à cette réforme.
La veille, le ministre de l'Education Xavier Darcos avait rejeté un report de l'entrée en vigueur de la réforme, demandé par les présidents d'université.