Le procès d'Habib el-Adli, ex-ministre de l'Intérieur du président déchu Hosni Moubarak, a repris dimanche devant le tribunal pénal du Caire. Habib el-Adli est jugé pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de janvier-février.
AFP - Le procès de l'ex-ministre égyptien de l'Intérieur Habib el-Adli et de six de ses anciens collaborateurs, accusés d'avoir ordonné de tirer sur des manifestants pendant la révolte de janvier-février, a repris dimanche devant le tribunal pénal du Caire.
Les sept hommes étaient présents dans le box, selon des images de la télévision publique.
Le procès a lieu sous une forte protection policière. Pour des raisons de sécurité, il se déroule à l'académie de police, en banlieue du Caire, et selon la télévision, des véhicules blindés montent la garde autour du bâtiment.
S'il est reconnu coupable, M. el-Adli, qui fut l'un des hommes les plus puissants mais aussi les plus détestés d'Egypte, risque la peine de mort.
Il a déjà été condamné à 12 ans de prison pour malversations financières, devenant le premier responsable de l'ancien régime à écoper d'une peine de prison ferme.
Près de 850 personnes sont mortes et plusieurs milliers ont été blessées pendant les 18 jours de soulèvement populaire qui ont provoqué la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
Le procès de Habib el-Adli avait commencé le 3 août, en même temps que celui de l'ancien président Moubarak et de ses deux fils. M. Moubarak, qui doit de nouveau comparaître lundi, est lui aussi accusé d'avoir donné l'ordre de tirer sur des manifestants et risque également la peine de mort.