Les émeutes ont fait tache d'huile à Londres, où des policiers ont été déployés en nombre. À Manchester et dans d'autres villes, des affrontements ont également eu lieu. Le pays connaît une quatrième nuit mouvementée.
AFP - Les émeutes, qui secouent la Grande-Bretagne depuis ce week-end, ont repris mardi en fin d'après-midi près de Birmingham (centre), la deuxième ville du pays, et à Manchester (nord-ouest), a annoncé la police.
itA Manchester, qui n'avait jusqu'à présent pas été touchée par les violences de ces derniers jours, une vingtaine de jeunes ont lancé des briques sur des voitures de police avant d'être dispersés, et plusieurs magasins ont été incendiés.
"Quelques magasins ont été attaqués par des groupes de jeunes qui se sont rassemblés et semblent déterminés à provoquer des désordres", a déclaré le chef adjoint de la police de Manchester, Terry Sweeney.
A West Bromwich, une localité proche de Birmingham, environ 200 personnes derrière des barricades ont envoyé des projectiles en direction des forces de l'ordre, incendié des véhicules et vandalisé des magasins, selon la police et la BBC. A Wolverhampton, dans la banlieue de Birmingham, des magasins ont également été livrés à des pillages, a indiqué la police.
Birmingham avait été le théâtre de violences dans la nuit de lundi à mardi, où des magasins du centre ville avaient été pillés et un commissariat de police incendié. Plus de 130 personnes ont été interpellées après ces incidents.
Depuis le début des violences samedi en Grande-Bretagne, les émeutiers ont souvent pris la police pour cible et 111 membres des forces de l'ordre ont été blessés à Londres.
itAucun incident n'était répertorié dans la capitale mardi en début de soirée, mais la tension était perceptible, des commerçants ayant baissé leur rideau dès la fin de l'après-midi, notamment dans le quartier de Camden, où la police patrouillait en force pour éviter de nouveaux incidents.
Les premières émeutes avaient éclaté samedi à Londres après une manifestation dénonçant la mort jeudi d'un homme tué par des policiers d'une balle dans la poitrine. L'expertise balistique a conclu mardi que rien ne permettait de prouver que l'homme avait ouvert le feu sur les policiers.
Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé mardi une réunion du Parlement en session extraordinaire jeudi, après une quatrième journée consécutive de violences qui ont fait un mort, et le déploiement de 16.000 policiers à Londres.
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