À partir du samedi 6 août, le championnat de France de football reprend ses droits. Nouvelle saison, nouvelles recrues, nouveaux clubs... Tour d’horizon des équipes qui feront parler d'elles en Ligue 1, comme le PSG. Et puis les autres...
Après deux mois d’absence, la Ligue 1 va lever le rideau sur une nouvelle saison qui débutera le 6 août. Grand agitateur de ce mercato d’été, le Paris Saint-Germain sera au centre de toutes les attentions. Si le club de la capitale fait désormais figure de grand favori dans la course au titre, il faudra également compter sur les trois autres membres du "Big Four" à la française - que sont Lille, Marseille et Lyon - pour animer un championnat qui pourrait tout de même réserver des surprises.
Avec 82,5 millions d’euros, jamais un club français n’avait encore dépensé une telle somme dans l’histoire de la Ligue 1. En l’espace d'un mois, le fonds d’investissement du Qatar - Qatar Sports Investment, nouveau propriétaire du Paris Saint-Germain - a profondément transformé le club de la capitale. Principal artisan de ce grand chamboulement, Leonardo, nommé directeur sportif. Lequel a rapidement jeté son dévolu sur cinq recrues de prestige (Jérémy Ménez, Mohamed Sissokho, Blaise Matuidi et Javier Pastore) après les acquisitions de Kevin Gameiro et de Nicolas Douchez sous la présidence de Robin Leproux. Sauvé in extremis de la "révolution qatarie", l'entraîneur Antoine Kombouaré aura la lourde tâche de rendre homogène un effectif qui n’a pas eu le temps de trouver ses automatismes en huit rencontres de préparation.
Lille dans la continuité
Un problème dont souffriront moins les Lillois. Auteur, la saison dernière, du doublé Championnat de France-Coupe de France, Lille a réussi à maîtriser l’exode estival en misant sur la continuité. Si Gervinho (Arsenal), Adil Rami (Valence) et Yohan Cabaye (Newscastle) ont quitté le Nord, Rudi Garcia, entraîneur des Dogues, a eu gain de cause sur le dossier Eden Hazard. Un temps courtisé par le PSG et le Real Madrid, l'aillier de génie de la formation lilloise a choisi de rester une saison de plus dans le Nord, histoire sans doute de taquiner les gros poissons de la Ligue des Champions. Dimitri Payet aussi a préféré l’Europe aux sirènes qataries. L’ancien stéphanois est ainsi venu pallier le départ de Gervinho aux côtés de Moussa Sow, en pointe. Quant aux signatures de deux joueurs d’expérience, Laurent Bonnart et Benoît Pedretti, elles viennent renforcer les lignes défensives du Losc. Néanmoins, la défaite concédée par le club nordiste dans les arrêts de jeu face à Marseille, à l'occasion du Trophée des champions (4-5), pourrait laisser des traces. Car la saison s’annonce éreintante tant au niveau physique (C1 et championnat) que psychologique. Il va en effet falloir défendre un titre de champion de France....
L’OM rêve de reprendre le titre
Le Trophée des champions a, en revanche, remis du baume au cœur des Marseillais, qui voudront récupérer leur titre. "On veut avoir le meilleur classement possible, ça passe par un parcours qui ressemble plus à celui d'il y a deux ans qu'à celui de l'an dernier", a prévenu l'entraîneur Didier Deschamps. Ayant prolongé son contrat jusqu’en 2014, le champion du monde 1998 a désormais les mains libres depuis l’éviction de Jean-Claude Dassier de la présidence de l’Olympique de Marseille. Malheureusement pour lui, la rénovation du Stade Vélodrome et les coûteuses signatures de l’an dernier (André-Pierre Gignac et Loïc Rémy) ont plombé son budget et limité les possibilités de transferts. Le club de Marguarita Louis-Dreyfus n’a pu s’offrir qu’une recrue internationale en la personne d’Alou Diarra (en provenance de Bordeaux) et cherche encore un défenseur central pour pallier aux départs de Taye Taïwo à l’AC Milan et de Gabriel Heinze à l’AS Roma - où devrait aussi partir Lucho Gonzalez.
Dernière roue du carrosse, Lyon, bête blessée par trois saisons sans titre, cherchera à se reconstruire autour de son nouvel entraîneur Rémi Garde, qui succède à Claude Puel, devenu persona non grata à Gerland. L'effectif de l'OL, qui a dégraissé pour repartir sur des bases financières plus saines (départ de Jérémy Toulalan à Malaga), conserve une belle allure. S'il recouvre une fraîcheur mentale suffisante, le septuple champion peut faire mal.
Et les autres ne sont pas en reste
Derrière, d’autres clubs pourraient venir semer la zizanie dans la cour des gros. Contraint de se reconstruire après une saison terne et une 9e place au classement final, Toulouse s’est montré le plus ambitieux en déboursant plus de onze millions, dont six pour se payer les services du Stéphanois Emmanuel Rivière. Même son de cloche à Lorient, où Christian Gourcuff, coach des Merlus, a perdu son attaquant cadre, Kevin Gameiro. Pour le remplacer, le technicien breton a pris le pari de relancer la carrière de Jérémie Aliadière, 28 ans, qui "rouillait" quelque peu sur le banc de Middlesbrough.
itEncore dans le quatuor de tête à quatre journées de la fin, la saison dernière, Rennes a fait appel à l’attaquant burkinabé Jonathan Pitroïpa et à un joueur du cru, Julien Féret, qui se sont déjà distingués aux tours préliminaires de la Ligue Europa en inscrivant trois buts à eux deux face aux Géorgiens du Metalurgi Rustavi (5-2).
Du côté des petits nouveaux, Evian Thonon Gaillard et Dijon goûteront pour la première fois de leur histoire aux plaisirs de l’élite. Pour jouer son maintien, le club savoyard, dont Bixente Lizarazu et Zinedine Zidane sont actionnaires, a misé sur deux vieux briscards du football : Sidney Govou, 32 ans (Panathinaïkos) et Jérôme Leroy, 37 ans (Rennes). Tandis que les Dijonnais ont investi près de quatre millions d’euros pour attirer, entre autres, l’attaquant havrais Brice Jovial (2 millions) et le défenseur rennais Samuel Souprayen (1,7 million).
Club de Ligue 1 de 2002 à 2006, l’Athletic Club Ajaccien fait lui son grand retour en L1 après cinq ans d’absence. Et pour commencer dans les meilleures dispositions possibles, le sulfureux président nationaliste corse Alain Orsoni a remporté l’un des plus gros paris de ce mercato, en se payant le luxe d’un gardien international, le Mexicain Ochoa Guillermo, véritable star dans son pays. De quoi empêcher le sort si souvent réservé aux promus ?