En dépit d'un bon de ses bénéficits nets de 35 % début 2011, la banque britannique HSBC a annoncé qu'elle envisageait de supprimer, vu le durcissement des mesures de régulation bancaire, jusqu'à 30 000 emplois à travers le monde d'ici 2013.
REUTERS - HSBC a annoncé lundi 30.000 suppressions de postes d'ici 2013 et son retrait de pays où il rencontre une rude concurrence, à l'occasion de la publication d'une hausse surprise de son bénéfice au premier semestre.
La plus grosses banque européenne, qui a dégagé au premier semestre un bénéfice imposable de 11,5 milliards de dollars (huit milliards d'euros), a annoncé la cession de près de la moitié de son réseau américain d'agences - soit 195 agences auxquelles s'ajouteront 13 fermetures - à First Niagara Financial Group pour près d'un milliard de dollars.
Les marché ont salué ces annonces. L'action du groupe s'adjugeait 4,5% à 621,3 pence à 9h15 GMT, surperformant l'indice paneuropéen des banques STXE 600 <.SX7P> qui prenait 0,9%.
"Il y aura d'autres suppressions de postes", a déclaré le directeur général Stuart Gulliver lors d'une conférence de presse téléphonique. "25.000 postes seront supprimés en plus des 5.000 déjà annoncés."
Le consensus Reuters tablait sur 10,8 milliards de dollars de bénéfice avant impôt au premier semestre de cette année, après 11,1 milliards au premier semestre 2010.
HSBC a insisté sur les risques que le durcissement de la régulation bancaire fait, selon elle, peser sur la reprise économique mondiale, au moment même où certains pays sont en prise avec la crise de la dette souveraine.
"Le rythme et le quantum des réformes portant sur la régulation continuent de s'accélérer alors que la reprise de l'économie mondiale semble en perte de vitesse", a déclaré HSBC dans son communiqué de résultats.
Stuart Gulliver avait annoncé en mai un plan de restructuration visant à réaliser 3,5 milliards d'économies en réduisant la voilure dans la banque de détail et en vendant sa filiale américaine de cartes de crédit.