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Les dossiers sur l'assassinat de Hariri transférés à La Haye

Les documents relatifs à l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005, ont été transférés à La Haye, où un Tribunal spécial pour le Liban doit s'ouvrir en mars.

AFP - Les documents rassemblés jusqu'à présent dans l'enquête internationale sur l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri ont été transférés à La Haye où doit s'ouvrir le 1er mars le Tribunal spécial pour le Liban chargé de l'affaire, a affirmé le Premier ministre libanais.

Selon Fouad Siniora, qui était interviewé mardi soir par la chaîne privée Future News, propriété de la famille Hariri, "tous les documents de l'enquête internationale ont été transférés hier (lundi) soir à La Haye".

Le chef de l'ONU Ban Ki-moon avait décidé fin novembre de faire démarrer le 1er mars les travaux du TSL qui devra juger les futurs inculpés dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais tué dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.

Dans un entretien à trois quotidiens libanais publié mercredi, le chef de la commission d'enquête internationale, Daniel Bellemare, qui deviendra le procureur du TSL, a confirmé qu'il demanderait le transfert des sept suspects détenus au Liban à La Haye dans un délai de deux mois à compter de cette date.

Après leur transfert (bien: après leur transfert), les détenus, quatre généraux et trois civils, seront justiciables du Tribunal et non plus des autorités libanaises.

M. Bellemare a confirmé la décision de M. Ban de lancer les travaux du TSL à "la date précise" du 1er mars, précisant que "l'enquête se poursuivra" après cette date-là.

La commission internationale se déplacera de Beyrouth vers La Haye, mais des enquêteurs continueront toutefois de venir à Beyrouth, où se trouvent "certains témoins", a-t-il précisé.

Le tribunal à caractère international comptera 11 juges, dont quatre Libanais.

L'un des prédécesseurs de M. Bellemare à la tête de la Commission d'enquête, l'Allemand Detlev Mehlis, avait conclu, dans deux rapports d'étape, à des "preuves convergentes" sur l'implication des renseignements syriens et libanais dans l'assassinat de Rafic Hariri. Damas a toujours démenti toute implication.