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Le groupe de contact sur la Libye se réunit à Istanbul

La quatrième réunion du groupe de contact international sur la Libye se tient aujourd’hui à Istanbul, en Turquie, alors que l’intervention militaire de l’Otan contre le régime de Mouammar Kadhafi dure depuis quatre mois.

Une quinzaine de ministres des Affaires étrangères sont attendus ce vendredi à Instanbul pour la quatrième réunion du groupe de contact international sur la Libye, créé en mars 2011. Hillary Clinton représente les États-Unis, Alain Juppé, la France, Franco Frattini, l'Italie et William Hague, Royaume-Uni. "Pékin et Moscou, invités, ont décliné l’invitation. Ce n’est pas une surprise, ils sont opposés à l’opération que l’Otan mène en Libye", explique Assisa Shihab, correspondante de FRANCE 24 à Istanbul.

Le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante de la rébellion, Mahmoud Jibril sera présent. Les discussions porteront sur une solution au conflit libyen, qui dure depuis quatre mois, et la coordination de l’aide financière et en nature à la rébellion.

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Discussions autour d'une solution politique à Istanbul
Le groupe de contact sur la Libye se réunit à Istanbul

Une sortie de crise, politique

La France, qui a encouragé le vote de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une intervention militaire en Libye, a assuré qu’une solution politique commençait à prendre forme, grâce à des contacts diplomatiques soutenus avec l’entourage du colonel Kadhafi. Washington a fait preuve de scepticisme quant à ces contacts supposés qui mèneraient au départ du dirigeant libyen, au pouvoir depuis près de 42 ans. La Turquie, hôte de la réunion, défend depuis le début une solution politique, à l’instar de l’Union africaine.

Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français, estime sur l’antenne de FRANCE 24 que l’"on peut s’attendre à des déclarations, mais que cela ne changera pas grand-chose en tous les cas à la position du colonel Kadhafi". Pour lui, cette réunion "va renforcer psychologiquement l’insurrection", reconnue cette semaine par la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, mais " il faut bien se rendre compte qu’il n’y aura pas d’issue militaire à cette impasse".