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Les élections législatives de septembre reportées

Les autorités égyptiennes ont décidé de repousser la tenue des élections législatives initialement prévues en septembre, comme le réclamaient les différentes formations politiques qui estimaient qu'elles ne seraient pas prêtes à temps.

AFP - Les élections législatives égyptiennes prévues en septembre ont été reportées d'un mois ou deux, a annoncé mercredi l'agence officielle Mena.

Un report de ces premières législatives depuis la chute du régime du président Hosni Moubarak en février, est réclamé par de nombreuses formations politiques qui estiment ne pas pouvoir être prêtes en septembre.

"Il a été décidé de tenir les élections pour l'Assemblée du peuple (chambre basse ndlr) et la Choura (chambre haute) en octobre ou novembre prochains",  selon une source militaire citée par la Mena.

L'actuel Parlement égyptien a été dissous peu après la chute de M. Moubarak par les autorités militaires qui dirigent aujourd'hui le pays.

L'officiel cité par la Mena a ajouté que le "processus électoral" --enregistrement des candidats, campagne officielle, mise à jour des listes d'électeurs, etc-- débuterait en septembre et prendrait de 30 à 60 jours.

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis le départ de M. Moubarak, avait formellement annoncé le 28 mars que ces législatives "se tiendront en septembre".

Le CSFA a également indiqué à l'époque que ces législatives seraient suivies de la rédaction d'une nouvelle constitution, puis d'une élection présidentielle en principe vers la fin de l'année, mais pour laquelle aucune date précise n'a été avancée.

L'échance de septembre pour l'élection des deux chambres a été fortement critiquée par des formations politiques et des mouvements issus de la révolte contre le régime, qui ont fait valoir ne pas avoir assez de temps pour se préparer.

Des voix se sont également élevées pour redouter que les Frères musulmans, qui apparaissent comme le mouvement le mieux organisé du pays, ne raflent la mise face aux autres formations si le scrutin était maintenu à une date rapprochée.

Le Premier ministre Essam Charaf a également évoqué récemment un report du scrutin en invoquant la nécessité de donner plus de temps aux partis politiques de s'organiser.

Les Frères musulmans sont opposés à un report, mais ont aussi assuré que s'il y avait un délai supplémentaire, ils en profiteraient aux aussi pour mieux se préparer.

La presse égyptienne a également fréquemment souligné ces derniers mois le manque de temps pour préparer matériellement cette élection dans des conditions démocratiques inconnues par le passé.

Plusieurs personnalités se sont prononcées par ailleurs pour la rédaction d'une nouvelle constitution en préalable aux législatives, afin de garantir l'ancrage démocratique de l'Egypte post-Moubarak quel que soit le résultat du vote.