La police malaisienne a arrêté au moins 440 personnes, ce samedi, à Kuala Lumpur alors qu'elles se préparaient à manifester pour réclamer des réformes électorales dans le pays. Les prochaines élections générales sont prévues d'ici à 2013.
AFP - Au moins 440 personnes ont été arrêtées samedi en Malaisie à Kuala Lumpur avant une manifestation de l'opposition réclamant des réformes électorales, a indiqué la police.
Plus tôt, un porte-parole de la police, Ramli Mohamed Yoosuf avait fait état de 236 interpellations faites à partir de minuit dans divers endroits de la capitale. "Ils ont été arrêtés principalement pour des rassemblements illégaux dans divers endroits de la capitale," a ajouté le porte-parole, selon qui il n'y avait pas eu de violence lors de ces arrestations.
La police a tiré des gaz lacrymogènes sur environ 2.000 manifestants rassemblés sur la place Merdeka, a constaté un journaliste de l'AFP. Brandissant un drapeau malaisien, les protestataires scandaient "Reformasi" et "Dieu est grand".
Auparavant, quelque 300 personnes s'étaient rassemblés près d'une gare où elles avaient été dispersées par la police, a constaté un photographe de l'AFP.
Il y a eu quelques échauffourées et des cris quand ceux qui résistaient ont été embarqués dans des voitures de police, a ajouté le photographe.
La police a interpellé quelque 150 personnes ces quinze derniers jours, les accusant d'appeler à manifester alors que les rassemblements politiques sont interdits en Malaisie sans autorisation préalable. La plupart d'entre elles ont ensuite été relâchées.
Annoncée depuis plusieurs semaines, la manifestation est organisée par une soixantaine d'organisations réunies sous la bannière Bersih 2.0 ("Propre" en malaisien) et soutenues par des partis d'opposition. Elles réclament que les prochaines élections générales, prévues d'ici 2013, soient "libres et transparentes".
La Malaisie, fédération de 28 millions d'habitants, est dirigée par le Barisan Nasional (Front national), une coalition multi-ethnique de 14 partis, depuis son indépendance en 1957. L'opposition, qui avait réalisé une percée aux dernières élections en 2008, est à la tête de plusieurs Etats.