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Le gouvernement de Dilma Rousseff éclaboussé par une nouvelle affaire de corruption

Pour la deuxième fois depuis son entrée en fonctions, la chef de l'État brésilien, Dilma Rousseff (photo), a dû se séparer d'un ministre suspecté d'avoir surfacturé et détourné l'argent de travaux publics.

AFP - La présidente brésilienne Dilma Rousseff a perdu mercredi un nouveau ministre accusé de corruption, après avoir dû il y a un mois se séparer de son principal ministre soupçonné d'enrichissement illicite.

Le ministre des Transports, Alfredo Nascimento, a présenté sa démission et s'est dit prêt à collaborer avec la justice pour lever les accusations à son encontre.

Il s'agit du deuxième membre du gouvernement contraint à la démission depuis que Dilma Rousseff a succédé au populaire Luiz Inacio Lula da Silva, le 1er janvier. Le chef de la Maison civile, un équivalent de Premier ministre, Antonio Palocci, avait démissionné le 7 juin après des semaines de pression des médias et de l'opposition.

La situation d'Alfredo Nascimento était devenue de plus en plus intenable depuis qu'un hebdomadaire eût affirmé la semaine dernière que des proches du ministre augmentaient artificiellement le coût de travaux publics et exigeaient des commissions des entreprises candidates aux appels d'offre, afin de remplir les coffres du Parti de la République (PR), membre de la coalition gouvernementale.

Il a tenté d'éteindre l'incendie en décrétant mardi soir la suspension de tous les appels d'offres lancés par son ministère.

Mais, mercredi, le journal O Globo a affirmé que l'un des fils du ministre, âgé de 27 ans, avait augmenté le capital de son entreprise de 86.000% en cinq ans. Celle-ci serait liée à une entreprise ayant reçu des financements du ministère des Transports, selon Globo.