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Lors de sa première conférence de presse en tant que directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde s'est engagée à réformer l'institution. Elle entend notamment donner plus de poids aux économies émergentes en pleine croissance.

REUTERS - Christine Lagarde, nouvelle directrice générale du Fonds monétaire internationale, a promis mercredi de s'engager sur la voie des réformes afin de donner davantage de poids aux économies émergentes et mieux refléter l'évolution récente de la planète.

Lors d'une conférence de presse organisée au lendemain de son entrée en fonction,

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"Je lui ai parlé au téléphone comme il se doit.(...) C'était un contact voué à la succession que je prends."

Christine Lagarde a dressé son diagnostic de l'état de santé de l'économie mondiale, "en rebond" par rapport à la crise financière de 2007-2009 mais irrégulière et déséquilibrée.

Le fossé entre économies émergentes, en pleine croissance, et les économies développées, à la peine, se confirme, a-t-elle souligné.

Elle reconnaît justement la légitimité des revendications des pays émergents qui souhaitent que les institutions telles que le FMI reflètent mieux leur rôle croissant sur la scène économique mondiale.

Les pays émergents souhaitaient voir émerger une candidature forte issue de leur rang, mais la désignation de Christine Lagarde a confirmé la tradition voulant que le poste de chef du FMI revienne à un européen.

L'ancienne ministre française des Finances a jugé que les membres du FMI devaient poursuivre sur la voie des réformes en faveur des payx émergents.

"Mais cela devrait aussi se refléter dans nos politiques de recrutement, nos politiques de formation," a-t-elle dit.

La nouvelle directrice générale du FMI doit faire face à de nombreux défis et elle s'est engagée à traiter prioritairement les crises de dette souveraine européenne en Grèce, Irlande, Portugal, qui nécessitent des plans de sauvetage.

Tout en constatant que la reprise mondiale était déséquilibrée, elle a essayé de terminer sur une note rassurante.

"Lorsque nous regardons nos prévisions de croissance pour 2011, 2012, nous sommes nettement dans le rebond et les choses s'améliorent et vont encore mieux, si on compare avec la situation de 2009, au plus fort de la crise," a-t-elle ajouté.