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Un séparatiste de l'ETA, réclamé par l'Espagne, arrêté à Cahors

La police française a arrêté, mercredi, à Cahors, Daniel Derguy, un membre présumé de l'ETA. Condamné trois fois à dix ans de prison pour ses activités au sein du groupe basque armé, il est réclamé par l'Espagne pour des "délits de terrorisme".

AFP - Un membre présumé du groupe basque armé ETA, Daniel Derguy, réclamé par l'Espagne pour des "délits de terrorisme", a été interpellé mercredi à Cahors, a-t-on appris de sources concordantes à Cahors et à Madrid.

Condamné trois fois à dix ans de prison pour ses activités au sein de l'ETA, l'homme de 51 ans, qui a fait 12 ans de prison en France, a été arrêté par le Service régional de police judiciaire (SRPJ), en collaboration avec la police espagnole, a précisé le ministère espagnol de l'Intérieur.

Daniel Derguy était recherché par la justice espagnole pour "délits de terrorisme" et "appartenance à un groupe armé ou terroriste".

Les policiers du SRPJ l'ont arrêté entre son domicile et son lieu de travail. Il a été placé en garde à vue et transféré à la cour d'appel d'Agen, a précisé une source policière. Il travaillait comme commerçant à Cahors depuis plusieurs mois et s'était fondu dans la population.

Daniel Derguy est lié, selon la police espagnole, à la location d'une camionnette "découverte chargée d'explosifs" le 26 juillet 1993 à Castelldefells (nord-est de l'Espagne).

Il est également soupçonné d'être lié à "l'envoi d'une lettre piégée à l'entreprise "Pastas Arruabarrena" à Lazkao (Pays Basque espagnol), qui avait été désactivée par la police basque".

S'il était extradé vers l'Espagne, "ce serait le 1er mandat européen exécuté à l'encontre d'un Français s'il ne fait pas appel", selon une source policière à Bayonne.

Jusqu'ici, on évoquait Aurore Martin comme pouvant être la première Française transférée en Espagne dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen.

L'ETA, aujourd'hui affaiblie, n'a pas commis d'attentat depuis août 2009 et a annoncé le 10 janvier un cessez-le-feu.

L'organisation, considérée comme terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans d'attentats pour l'indépendance basque.

Daniel Derguy s'était signalé en 2000 par une grève de la faim de deux mois à la maison d'arrêt de Fresnes (région parisienne). En mars 2011, l'Administration pénitentiaire avait annoncé par erreur la mort du détenu à sa famille.