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Sylvain Chavanel sacré champion de France de cyclisme

Sylvain Chavanel est devenu champion de France de cyclisme sur route, dimanche, sur le circuit de Boulogne-sur-mer, en repoussant après 82 km d'efforts ses deux plus coriaces adversaires, Anthony Roux et Thomas Voeckler.

AFP - Sylvain Chavanel a été sacré dimanche champion de France de cyclisme sur route en concluant brillamment un effort solitaire dont il s'est fait une spécialité, et malgré la chasse menée par Anthony Roux et le tenant du titre Thomas Voeckler.

Les deux poursuivants n'ont pu boucher l'écart face au triple champion de France du contre-la-montre (2005, 2006, 2008) et ont terminé respectivement à 38 et 42 secondes.

"C'est un titre qu'il me fallait à tout prix", a affirmé le Poitevin qui fêtera ses 32 ans jeudi.

Il vient s'ajouter à un palmarès riche: trois étapes du Tour de France en 2008 (Montluçon) et 2010 (Spa, Les Rousses) et deux jours en jaune l'an dernier, trois titres de champion national du contre-la-montre, deux éditions des Quatre Jours de Dunkerque (2002, 2004), un Trophée des grimpeurs, un Tour de Belgique (2004), un Tour du Haut-Var (2003).

Sa victoire dimanche à Boulogne-sur-Mer n'a souffert aucune contestation. Elle fait même l'unanimité.

"Il n'y a rien à dire, Sylvain était très fort aujourd'hui", a reconnu Voeckler, qui a déploré les stratégies menées contre lui par certaines équipes.

"Je suis content que ce soit Chavanel qui gagne. C'est mérité. Depuis des années, où il tourne autour et ça ne paie pas forcément", a salué Didier Rous, le directeur sportif chez Cofidis qui estimait que le duel à distance final était "perdu d'avance" pour les deux poursuivants.
                              
"J'ai fait un numéro"


Après avoir rejoint seul en contre-attaque une échappée matinale, Chavanel a pris le large à 36 kilomètres de l'arrivée puis mené, sur un parcours très vallonné qui convenait à ses qualités de coureur baroudeur, un contre-la-montre dans les 25 derniers kilomètres devant Voeckler et Roux lancés à sa poursuite.

L'écart est descendu jusqu'à 35 secondes. "Je n'ai pas paniqué. L'important, c'était de gérer mon effort parce que j'étais au fond de mes forces", a raconté le coureur.

"Après la zone de ravitaillement, on voyait la voiture Quick Step pas loin, a expliqué Voeckler. Mais quand j'ai vu qu'il était passé de 33 à 42 secondes (d'avance) alors que c'était du faux-plat avec du vent et que nous on était deux, je me suis dit: +S'il ne tombe ou ne crève pas, c'est foutu+".

"C'était long mais les victoires que je construis, c'est souvent seul, a remarqué Chavanel. Je pense que j'ai fait un numéro aujourd'hui encore".

Présenté très tôt, au début des années 2000, comme le futur grand coureur français, il s'est épanoui à partir de 2009 dans l'équipe belge Quick Step qu'il a rejoint après des passages dans plusieurs formations françaises (Bonjour, Brioches La Boulangère, Cofidis).

A six jours du Tour de France, pour lequel il s'est spécialement préparé ces dernières semaines (stage en altitude à Font-Romeu), Chavanel a montré sa belle forme, avec pour seul équipier Jérôme Pineau face aux armadas françaises. Et il arpentera les routes de France avec un maillot tricolore sur les épaules.

Tags: France, Cyclisme,