Le chef d'état-major américain, l'amiral Mike Mullen, a fait part de ses inquiétudes concernant le calendrier de retrait d'Afghanistan qu'il juge plus rapide que prévu. Une nouvelle stratégie qui, selon lui, n'est pas sans risque.
REUTERS - L'amiral Mike Mullen, chef d'état-major interarmes de l'armée américaine, juge que le retrait plus rapide que prévu des forces américaines d'Afghanistan comporte davantage de risques qu'il n'était au départ prêt à accepter.
Il devait le dire jeudi au Congrès, tout en soutenant la décision du président Barack Obama, annoncée mercredi.

"Je préfèrerais ne pas entrer dans les détails de l'avis que j'ai donné en privé à propos de ces décisions. Ainsi que je l'ai dit, je les soutiens", devait dire Mike Mullen lors d'une audition qui devait s'ouvrir en milieu de journée.
"Ce que je peux vous dire, c'est que les décisions du président sont plus énergiques et impliquent davantage de risques que ce que j'étais au départ prêt à accepter".
Par ailleurs, dans des propos préparés pour son intervention devant la commission des services armés de la Chambre des représentants, la sous-secrétaire à la Défense, Michele Flourny, a assuré que la décision du président Obama de retirer plus de 30.000 hommes d'Afghanistan d'ici la fin de l'été 2012 ne relève pas du "sauve qui peut".
"Cette annonce ne marque en aucun cas un changement dans la politique ou la stratégie de l'Amérique en Afghanistan", a-t-elle dit. Elle a noté qu'après le retrait de 30.000 hommes, il en resterait encore 68.000 en Afghanistan. "A l'évidence, il ne s'agit pas d'un 'sauve qui peut' qui compromettrait nos gains en matière de sécurité".