Ambassadrice de bonne volonté du HCR, Angelina Jolie a rencontré des opposants à Bachar al-Assad qui ont fui la répression du régime de Damas dans un camp de réfugiés situé à la frontière turco-syrienne.
AFP - L'actrice américaine Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), a rencontré vendredi à la frontière turco-syrienne des réfugiés syriens qui scandaient "A bas le régime syrien!" à son arrivée, a constaté l'AFP.
La star est arrivée au camp d'Altinözü (province de Hatay, sud) dans un véhicule aux vitres teintées accompagné d'un convoi de plusieurs voitures, sous une impressionnante escorte de la police turque.
Elle est immédiatement entrée dans le village de tentes qui abrite quelque 1.400 réfugiés et où les journalistes n'ont pas accès, pour s'entretenir avec des réfugiés syriens, dont de nombreux enfants.
Une grande affiche devant le camp proclamait en anglais: "Bienvenue fée de la bonté du monde" tandis que des habitants se sont rués aux balcons et sur les terrasses des bâtiments en face du camp, pour apercevoir la star.
"A bas le régime syrien !", scandaient en arabe des réfugiés à l'intérieur du camp, à l'arrivée de la star américaine.
Altinözü accueille un des cinq villages de tentes qui abritent au total 9.700 réfugiés syriens en Turquie.
Les autorités ont annoncé que les réfugiés bénéficient de trois repas par jour, de l'eau chaude 24 heures sur 24, et d'installations telles que machines à laver et télévisions. Des animateurs sont chargés de distraire les enfants, et des psychologues arabophones et des imams sont à pied d'oeuvre, selon la même source.
Mais des réfugiés d'un autre camp, situé à Yayladagi, ont entamé une grève de la faim pour protester contre l'isolement auquel les soumettent les autorités turques, a affirmé une source militante syrienne.
"Les réfugiés du camp ont entamé une grève de la faim après la prière du vendredi", a déclaré cette source, un dissident syrien installé en Turquie, parlant sous le couvert de l'anonymat.
Le camp de Yayladagi accueille plusieurs milliers de réfugiés.
La répression en Syrie a coûté la vie à 1.200 personnes et dix mille personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement pro-démocratie en mars, selon des ONG et l'ONU.