
Selon le site de référence Inside Facebook, le numéro un des réseaux sociaux aurait pour la première fois perdu des abonnées dans son bastion nord-américain. Des chiffres contestés par l'intéressé, qui, dit-on, peaufinerait son entrée en Bourse.
Branle-bas de combat chez Facebook. Le numéro un mondial des réseaux sociaux conteste vigoureusement les derniers chiffres qui, selon le site de référence Inside Facebook, font état d'une baisse du nombre de ses abonnés en Amérique du Nord. "Les rapports qui, de temps à autre, suggèrent une perte du nombre d’inscrits reposent sur des outils qui ne fournissent que des estimations approximatives", a affirmé, mardi, un porte-parole de Facebook à l’AFP.
Jamais auparavant la société californienne n’avait commenté des données de fréquentation publiées sur la Toile. Pourquoi sortir ainsi du silence ?
D’après Inside Facebook, le réseau social aurait pour la première fois reculé dans ses bastions historiques nord-américains. Quelque 6 millions d’utilisateurs auraient abandonné Facebook aux États-Unis tandis qu’au Canada le site aurait perdu 1,6 million d’aficionados. Dans une moindre mesure, le réseau perdrait également du terrain au Royaume-Uni, en Russie et en Norvège.
Dans l’ensemble cependant, toujours selon Inside Facebook, le nombre d’utilisateurs continue de grimper et s’établit aujourd’hui à 687 millions, essentiellement grâce aux pays émergents. Le Mexique (+7,6 % d’inscrits) et le Brésil (+10 %) sont les deux principaux pays contributeurs à l’essor de Facebook.
"Has been"
Une érosion qui peut s'expliquer de diverses façons, selon les spécialistes. Dans ses fiefs traditionnels, Facebook aurait atteint sa taille critique, que certains estiment à 50 % des internautes d'un pays. Ce qui laisse présager un mouvement similaire dans d'autres parties du globe. D'autres estiment que des utilisateurs, lassés du service, se tournent vers des sites comme Twitter ou LinkedIn, qui eux continuent à progresser.
Autant d'analyses qui suggèrent que Facebook risque de devenir "has been". La pilule est d'autant plus dure à avaler pour le jeune patron Mark Zuckerberg que son réseau social serait en train de préparer sa prochaine entrée en Bourse. Le grand saut boursier interviendrait en 2012, selon la chaîne américaine CNBC. Facebook pourrait déposer son dossier à la SEC, le gendarme américain des marchés financiers, dès octobre 2011. Objectif : une valorisation boursière de plus de 100 milliards de dollars.
Depuis la publication des chiffres sur Inside Facebook, plusieurs cabinets d’études ont volé au secours de Mark Zuckerberg et de ses associés. Selon l’américain ComScore, cité par la BBC, la fréquentation de Facebook aux États-Unis aurait progressé de 21 % en mai dernier ! Quantcast, un autre cabinet américain, parle également d'une hausse des abonnements depuis février. Seul, le cabinet Compete semble aller dans le sens d’Inside Facebook…
Un flou statistique qui arrange bien Facebook car il souligne que personne, mis à part le réseau social lui-même, ne dispose des vrais chiffres. Cela sera-t-il suffisant pour rassurer les éventuels investisseurs dans la perspective d'une entrée en Bourse ?