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, envoyé spécial à Roland-Garros – Tenu en échec par Novak Djokovic, Richard Gasquet quitte Roland-Garros en huitièmes de finale. Marion Bartoli s'est, elle, qualifiée sur abandon de son adversaire. Interrompus à cause de la nuit, Gaël Monfils et David Ferrer reprendront demain.

"Il n'avait pas de points faibles." Dépité par tant de génie, Richard Gasquet ne trouve pas d'autres explications à sa cuisante élimination en huitièmes de finale de Roland-Garros face à l'homme invincible du moment, Novak Djokovic. La feuille de match parle d'elle-même : 6-4, 6-4, 6-2 en 1h47. Avec un break au premier set dès le premier jeu, Novak Djokovic donnait le la d'un match qui allait se dérouler en sens unique. Impeccable au service, un coup droit et un revers d'une précision chirurgicale, le Serbe est simplement au sommet de son art cette année. "Pour le battre, il faut un match parfait, ne pas faire d'erreur, taper fort. Il ne te laisse aucun répit. La balle est toujours bien tapée. Le revers est toujours monstrueux," reconnaît Gasquet, sous le choc après sa défaite. Malgré une résistance éphémère du Français au deuxième set, le Serbe breakait à 3-3 avant de dérouler. La dernière manche ne fut qu'une formalité. "Nole" signe là sa 41e victoire de rang cette saison et il n'est plus qu'à un match de l'égalisation du record détenu par John McEnroe. Sur son chemin ne se dresse plus que l'Italien Fabio Fognini. Autant dire que le record est pour bientôt.

Monfils-Ferrer, au bout du suspense

Quelques heures plus tard, c'était au tour de son compatriote Gaël Monfils de jouer les huitièmes de finale face à un ténor de la terre battue, l'Espagnol David Ferrer. Après un premier set pour le Français, Ferrer, tête de série n°7, s'est repris dans le deuxième. Très appliqué dans ses retours et dans son service, "La Monf" a réussi à faire le break à 5-5 et à remporter le troisième set. Au quatrième, Ferrer a mis 13 minutes à conclure le jeu sur son service. Mais alors que la luminosité tombait sur le court Suzanne Lenglen et que Gaël Monfils venait de se tordre la cheville, le juge-arbitre a décidé d'interrompre le match. La suite de l'épisode demain à Porte d'Auteuil sur le score de 6-4, 2-6, 7-5, 0-2 en faveur de Ferrer.

Marion Bartoli en quarts de finale

Chez les dames, la dernière rescapée du camp tricolore, Marion Bartoli, n'a pas eu à jouer l'intégralité de son huitième de finale face à Gisela Dulko forfait sur blessure en début du deuxième set (7-5, 0-1). Même si la Française n'a pas célébré sa qualification par respect pour son adversaire et amie, ce quart de finale a eu une saveur particulière. D'abord parce que c'est la première fois qu'elle atteint ce stade de la compétition aux Internationaux de France, ensuite parce que la terre battue n'a jamais été sa surface de prédilection. "Auparavant j'étais plus frustrée sur terre battue parce que je n'arrivais pas à développer mon jeu d'attaque. Je sentais mal mes appuis, je ne me sentais pas à l'aise. J'avais vraiment l'impression de ne pas maîtriser du tout mon jeu de jambes, de ne pas maîtriser mon sujet. C'était frustrant. Là, vraiment, en ayant travaillé, j'arrive à développer un jeu et un fond de jeu qui est sympa sur le court. J'arrive à me faire plaisir." Cette soudaine montée en puissance ne tient pas du miracle. "Cela fait sept semaines consécutives que je suis tous les jours sur le pont, sur le terrain d'entraînement pour affiner mon jeu afin de progresser sur cette surface et arriver enfin à jouer du bon tennis." Lors du prochain tour, mardi, Marion Bartoli sera opposée à la lauréate de l'édition 2009, la Russe Svetlana Kuznetsova, une spécialiste de la terre battue. L'heure de vérité ?

Retrouvez les réactions en image de Richard Gasquet et Marion Bartoli dans "les allées de Roland-Garros" de dimanche, ci-dessous.