Mardi, l'Agence internationale de l'énergie atomique a publié un rapport dans lequel on peut lire que l'instance internationale juge "très probable que le bâtiment détruit sur le site de Daïr Alzour [en 2007] était un réacteur nucléaire".
REUTERS - Le site secret de Daïr Alzour, en Syrie, bombardé en 2007 par l'aviation israélienne, abritait "très probablement" un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré aux instances internationales, estime l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un rapport confidentiel obtenu mardi par Reuters.
Ce constat, qui étaye les soupçons formulés depuis des mois par les pays occidentaux, pourrait valoir à la Syrie d'être convoquée devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
"Sur la base de toutes les informations à disposition de l'agence et de l'interprétation technique de ces informations, l'agence juge très probable que le bâtiment détruit sur le site de Daïr Alzour était un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré à l'agence", peut-on lire dans le rapport.
Les Etats-Unis et leurs alliés européens pourraient s'appuyer sur ces conclusions pour pousser en faveur d'une convocation de la Syrie devant le Conseil de sécurité lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA du 6 au 10 juin à Vienne.
Selon les services de renseignement américains, Damas aurait mené des travaux dans cette installation en plein désert pour y construire un réacteur nucléaire mis au point avec l'aide de la Corée du Nord. La Syrie a toujours démenti mener un programme nucléaire militaire.