Presse française, VENDREDI 20 MAI. Comme tous les jours de cette semaine, c’est Dominique Strauss-Kahn qui fait la une de la presse française La cour a accepté la remise en liberté de l’ancien patron du FMI, sous conditions lors d’une audience décrite par les journaux avec beaucoup de détails… A voir aussi : Le soutien indéfectible d’Anne Sinclair… Et aussi : Christine Lagarde succèdera-t-elle à DSK à la tête du FMI ? Et aussi : le PS embarassé par l'affaire...
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La libération conditionnelle de Dominique Strauss-Kahn occupe la première page et l’essentiel de tous les quotidiens français.
Libéré mais sous haute surveillance titre Le Parisien/Aujourd’hui en France : on le voit en une du quotidien qui se ronge les ongles. Pourtant la presse décrit DSK comme beaucoup moins anxieux, beaucoup plus combattif que lors de la précédente audience.
Il est arrivé dans cette salle 1324 rasé de près, en costume et sans menottes. Ses avocats avaient négocié avec le Procureur pour qu’il soit habillé en civil et non de la combinaison anti-suicide que lui avait infligé l’administration pénitentiaire.
Inculpé Libéré titre Libération. Les journauxdétaillent l’attitude de DSK lors de l’audience. Il a parlé deux fois à ses avocats, a réagi aux déclarations du procureur.
Ce vendredi, les journaux insistent aussi beaucoup sur les conditions de la libération. DSK sous haute très surveillance nous dit Métro, Liberté très surveillée pour 20 minutes. Il sera ensuite assigné à résidence à New York et devra donner aux autorités américaines tous ses documents de voyage. Il fera l'objet d'une surveillance vidéo et un garde, armé, sera présent avec lui en permanence. Un énorme dispositif à ses frais. Et surtout, il devra verser une caution d’un million de dollars ainsi que le rappelle Le Figaro : Strauss-Khan inculpé mais libéré sous caution.
Inculpé mais libre pour France Soir qui met, à la Une a coté de son mari, Anne Sinclair. Elle s’est présentée au tribunal hier avec sa belle-fille Camille. C'était sa première apparition depuis l'arrestation de son mari. Une présence largement soulignée par les quotidiens français ce vendredi. Anne Sinclair, toujours fidèle dans l’adversité titre Le Parisien
Dans sa lettre de démission au FMI, Dominique Strauss Kahn a écrit : « je pense d'abord à ma femme - que j'aime plus que tout - à mes enfants, à ma famille, mes amis ». Une phrase reproduite par certains journaux comme Le Parisien.
Anne Sinclair s’est peu exprimé depuis le début de l’affaire nous rappellent les journaux. Mais son soutien est indéfectible. Elle a juste envoyé un communiqué à l’AFP au lendemain de l'annonce de l'arrestation de son mari disant : « Je ne crois pas une seule seconde aux accusations qui sont portées contre mon mari. Je ne doute pas que son innocence soit établie »…
Les journaux qui rappellent qu’Anne Sinclair a déjà eu à soutenir son mari. C’était en 2008, Dominique Strauss-Kahn avait été mêlé à une affaire d’abus de pouvoir mettant en cause une économiste hongroise du FMI avec qui il avait eu une liaison. Il avait été totalement blanchi et avait eu droit au soutien infaillible de sa femme.
Autre femme dont les journaux parlent beaucoup ce vendredi, c’est Christine Lagarde… Avec la démission de DSK, la succession s’est ouverte et elle est bien placée. C’est ce que nous dit La Tribune qui montre à sa Une une chaise vide devant un logo du FMI :Succession de DSK : la bataille du FMI a commencé.
La ministre française de l’économie bénéficie de soutiens de taille. Le ministre suédois des Finances, Anders Borg, a loué « l’influence et l’expérience » de son homologue. Et Angela Merkel soutiendrait elle-aussi la candidature de la ministre française. D’où ce titre des Echos : FMI : Christine Lagarde candidate favorite de l’Europe.
Mais les capitales européennes attendent de savoir si elle est sérieusement menacée ou pas par la saisine de la Cour de justice de la République dans le cadre de l’arbitrage de l’affaire Tapie.
Autre problème : les pays émergents qui refusent d’abandonner ce poste à un européen, comme c’est la tradition depuis la création de l’institution.
Une affaire DSK qui commence à gêner le Parti socialiste, surtout en vue des primaires. Et du coup nous dit Le Figaro, Le PS prend ses distances avec DSK. « Pour se préserver, l’affaire Strauss Kahn est présentée comme une affaire strictement privée » écrit le journal. « L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle a plongé le PS dans un embarras qu'il n'imaginait pas. En l'espace de quelques jours, les socialistes sont passés d'une forme de déni à la naissance d'un doute »
Mais surtout, les journaux soulignent que les primaires n’ont peut être plus lieu d’être. C’est le député Claude Bartolone qui l’avait suggéré. « Conçues au départ comme un outil démocratique, elles se sont transformées au fil du temps en sas de décompression pour permettre à Dominique Strauss Kahn de revenir des sommets du monde vers l’onction populaire. » Du coup les éditorialistes se demandent s’il ne faudrait pas simplement les oublier. Mais c’est hors de question pour les dirigeants du PS…
Les liens soulignés renvoient, lorsque cela est possible, vers les articles cités, mais certains journaux offrent à leurs lecteurs un contenu web différent du contenu papier. NB : Cette page n’est ni un blog, ni un article, mais un aperçu du travail de préparation de la chronique vidéo ci-dessus.
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