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Le procès Galleon, une victoire sur la "culture de rapacité" des milieux financiers

Pour les autorités américaines, c’est le plus “important procès pour délit d’initié de sa génération”. Raj Rajaratnam, fondateur du hedge fund Galleon, a été reconnu coupable d’avoir illégalement gagné 65 millions de dollars.

C’est l’une des plus grandes victoires du gouvernement américain contre la criminalité en col blanc. Le verdict rendu mercredi 10 mai contre l’ex-patron de hedge fund Raj Rajaratnam, a démontré ce que le procureur a appelé "la culture de l’avidité des milieux financiers qui a joué un rôle dans la crise économique" de 2008.

Le milliardaire Raj Rajaratnam a été reconnu coupable des 14 chefs d’accusation de délit d’initiés retenus contre lui. Entre 2003 et 2009, en tant que patron du hedge fund Galleon il a gagné près de 65 millions de dollars grâce à des informations confidentielles lui ayant permis d’anticiper les fluctuations du marché. Sa sentence sera connue le 29 juillet.

Le procès a également permis d’illustrer à quel point le délit d’initié est un sport auquel peuvent s’adonner des personnalités très en vue de la finance. Plus d’une dizaine de personnes – dont des responsables de groupes aussi célèbres que Goldman Sachs ou IBM – ont reconnu avoir collaboré aux manœuvres malhonnêtes de Raj Rajaratnam. Le FBI a utilisé les grands moyens - dont plus de 200 heures d'écoutes téléphoniques - pour confondre tout ce beau monde.

La rapacité de l’ex-chef de Galleon n’a épargné personne, des petites entreprises aux multinationales telles que Procter & Gamble ou Google. Pour le procureur américain, il s’agit tout simplement de “la plus grosse affaire de délit d’initié de sa génération” et il espère qu’elle servira de référence dans la trentaine d’autres affaires de délit d’initiés en cours aux États-Unis.