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Catherine Ashton envisage des sanctions contre Bachar al-Assad

Alors que des sanctions visant treize responsables syriens ont déjà été adoptées par l'Union européenne, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, laisse entendre que le président syrien pourrait à son tour être sanctionné.

AFP - La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, n'a pas exclu jeudi que les sanctions à l'encontre des dirigeants syriens puissent être étendues au président Bachar al-Assad lui-même.

Le régime intensifie la répression en Syrie

Les forces syriennes ont pénétré jeudi dans de nouveaux villages proches de Banias et procédé à des centaines d'arrestations. Mercredi, dix-neuf civils avaient été tués au cours d'affontrements entre les manifestants et la police dans les villes de Deraa et Homs. Malgré la répression du régime, l'opposition appelle à de nouveaux rassemblements demain dans le pays. Baptisée "Vendredi des femmes libres", cette journée de contestation est organisée en soutien aux manifestantes détenues. Selon des militants, plusieurs d'entre elles ont été arrêtées par les forces syriennes ces dernières semaines et quatre ont été tuées le 7 mai dans la ville de Banias.

"Le président Assad n'est pas sur la liste, mais cela ne veut pas dire que les ministres des Affaires étrangères ne vont pas revenir sur ce sujet", a déclaré Mme Ashton dans une interview à la radio publique autrichienne Oe1.

Des sanctions contre treize responsables syriens et un embargo sur les armes ont été formellement adoptées par l'Union européenne et sont entrées en vigueur mardi.

Ces treize responsables, parmi lesquels le frère cadet du président syrien Bachar al-Assad, Maher, chef de la Garde républicaine, et quatre de ses cousins, sont interdits de visas d'entrée dans l'UE et leurs avoirs gelés.

Ils ont été identifiés par l'UE comme étant responsables de la répression violente exercée contre la population civile de leur pays.

Le président Assad ne fait pas partie de cette liste car, comme Mme Ashton l'a expliqué en début de semaine devant le Parlement européen, l'UE a ciblé les dirigeants directement impliqués dans la répression des manifestants.

Durant l'entretien, Mme Ashton a contesté l'idée que ces sanctions soient trop faibles, tout en soulignant qu'il n'était pas aisé de convaincre tous les 27 ministres des Affaires étrangères d'aller au-delà.

"Il y a des points de vue différents et ce n'est pas une surprise", a-t-elle dit.

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