Alors que le régime poursuit son offensive pour réprimer la contestation née de plusieurs villes du pays, des tirs ont été entendus ce lundi dans les quartiers ouest de Damas. À Banias (nord-ouest), les domiciles d'opposants sont perquisitionnés.
AFP - Des tirs étaient entendus lundi dans la banlieue de Damas, alors que les perquisitions se poursuivaient à Banias (nord-ouest) où l'armée est intervenue samedi pour mater le mouvement de contestation contre le régime, selon des militants des droits de l'Homme.
A Mouadamiya, une localité à l'ouest de Damas, "des tirs étaient entendus le matin, alors que les communications téléphoniques ont été coupées", a affirmé à l'AFP un militant des droits de l'Homme.
itSelon un témoin, "la route menant de la localité vers la capitale était coupée".
Entretemps, dans la ville côtière de Banias qui compte 50.000 habitants, "les perquisitions dans les maisons se sont poursuivies dans la nuit et lundi matin. Les chars se trouvent toujours dans la ville", selon Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
"L'eau, l'électricité et les communications téléphoniques y sont toujours coupées", a-t-il ajouté.
Les arrestations à Banias "dépassent les 300 personnes", selon M. Abdel Rahmane.
Les chefs de file de la contestation, dont cheikh Anas al-Ayrout, considéré comme le leader du mouvement, et Bassam Sahiouni, avaient été arrêtés dimanche soir par les forces de sécurité dans cette ville, avaient indiqué des militants.
M. Sahiouni a été arrêté en compagnie de son père et de ses frères, a précisé M. Abdel Rahmane. Les propriétaires de boutiques de programmation de l'internet ont été également arrêtés à Banias "isolée du monde extérieur" selon lui.A la mi-Journée, M. Abdel Rahmane a annoncé que les autorités syriennes à Banias avaient libéré lundi les personnes ayant plus de 40 ans. Il n'a pas précisé si les chefs de file de la contestation en faisaient partie.
Malgré tout, "des centaines de femmes, bravant les agents de sécurité et l'armée, sont sorties dans la rue pour demander la libération du reste des détenus", a-t-il ajouté.