logo

Un premier corps de passager du vol AF 447 repêché

Un premier corps d'une des victimes du crash, en juin 2009, du vol Air France 447 Rio-Paris a été repêché. Selon les enquêteurs, de fortes incertitudes subsistent sur la possibilité de remonter d'autres dépouilles.

REUTERS - Un premier corps d'une des victimes du vol Rio-Paris retrouvées dans l'épave de l'appareil a pu être remonté à bord du navire chargé des recherches, annonce jeudi la direction de la gendarmerie.

La découverte des deux boîtes noires du vol AF 447, apparemment en bon état, dimanche et lundi dans l'Atlantique, devrait permettre d'élucider les causes de l'accident, qui a fait 228 morts le 1er juin 2009.

L'épave de l'avion a été localisée début avril, 22 mois après l'accident, à 3.900 m de profondeur et une dizaine de corps se trouvaient dans une partie de la carlingue de l'Airbus. Une cinquantaine d'autres avaient été repêchés en mer peu après la disparition de l'avion.

Les experts ont averti que la remontée de ces corps n'était pas garantie, certains cadavres pouvant ne pas résister à éventuelle manipulation puis au transfert dans des eaux plus chaudes de l'Atlantique.

Un premier corps a néanmoins pu être remonté jeudi.
 

Resté immergé durant deux années environ à une profondeur de 3900 mètres, ce corps, toujours attaché sur un siège de l'avion, "apparaît dégradé", précise la gendarmerie dans un communiqué.

Des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs et seront transmis la semaine prochaine à un laboratoire d'analyse afin de déterminer la possibilité d'une identification des victimes par l'ADN.

La gendarmerie précise que de fortes incertitudes subsistent sur la possibilité de remonter d'autres corps, les tentatives de relevage se déroulant "dans des conditions particulièrement complexes et jusque là inédites."

Les enquêteurs comme les familles des victimes espèrent que l'analyse des deux boîtes noires de l'appareil permettront de lever le mystère de l'accident du Rio-Paris. Si elles se révèlent exploitables, elles pourraient permettre aux enquêteurs de reconstituer d'ici fin mai le scénario de la catastrophe.

Un patrouilleur est parti lundi de Cayenne, en Guyane, pour rejoindre le navire câblier Ile de Sein au large du Brésil et récupérer les deux boîtes noires, qui sont sous scellés. Les enregistreurs seront ensuite envoyés à Paris, où leur ouverture et leur analyse devraient débuter d'ici une dizaine de jours.