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"Une victoire pour la démocratie?"

Presse française, Mardi 3 mai. A la Une de la presse française ce matin, la mort d’Oussama Ben Laden, une victoire pour les Etats-Unis, après dix ans d’une lutte et d’une traque qui vont laisser des traces dans la vie politique et les mœurs américaines. Une lutte inachevée, car la disparition du chef d’Al Qaida ne règle pas tout, loin de là.

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Pour le Figaro , la disparition d’Oussama Ben Laden est "une grande victoire  pour l’Amérique et un succès personnel pour le président américain. La longue et minutieuse traque menée pendant dix ans par les services américains aboutit à un succès éclatant. "America is back", aimait à dire Ronald Reagan. C’est bien de cela qu’il s’agit à nouveau aujourd’hui : "L’Amérique est de retour" ".
La disparition d’Oussama Ben Laden, qui est en réalité "la deuxième mort du fondateur d’Al-Qaïda" nous explique le Monde  : Ben Laden était déjà mort avec le printemps arabe. "Dès lors que les peuples arabes se sont révoltés au nom de la démocratie et non de l’islamisme ou du retour au califat prônés par Al-Qaïda, Oussama Ben Laden était un moribond politique".
Le déclin de la nébuleuse Al-Qaïda, c’est à voir également  dans le Parisien , qui nous explique notamment que le recrutement et l’exportation de combattants musulmans vers l’Irak et l’Afghanistan s’est beaucoup tari ces dernières années.
Et puis la relève pourra-t-elle être assurée? C’est la question que pose Libération ce matin, avec un portrait d’Ayamn Al Zawahiri le numéro deux d’Al-Qaïda.
Libération qui revient aussi sur ce que va être "l’après Ben Laden" pour les Etats-Unis. Certes, écrit le journal, avec la fin de ces dix ans de traque, c’est "une parenthèse (qui) se referme". Mais les dommages causés par l’émergence d’Al-Qaïda et de sa violence sont profonds: "Al-Qaïda ne se contentait pas de perpétrer des attentats. Elle mettait également la démocratie en contradiction avec elle-même : quelles réponses des sociétés fondées sur le droit peuvent apporter à des mouvements qui entendent les anéantir? L’administration Bush fit le choix de sortir des cadres démocratiques : enfermements arbitraires, torture, surveillance des citoyens, mépris du droit international. Personne ne sort donc indemne d’un tel moment".
Barack Obama qui sort en tout cas renforcé par cette victoire sur Al-Qaïda, à voir plus en détails du côté de la Croix ce matin.
Et puis la presse française s’interroge ce matin sur le rôle joué par le Pakistan dans la mise à l’abri et la neutralisation d’Oussama Ben Laden. Dans le Figaro , tout d’abord : comment la "cache dorée d’Abbottabad dans laquelle Ben Laden a trouvé refuge illustre le double jeu pakistanais".
Mais, dans le même temps, explique le Monde , l’opération dans laquelle Ben Laden a été tué n’aurait pas pu se faire sans l’aide du Pakistan.
Mais, c’est à voir pour finir à la Une de la Croix , la disparition de Ben Laden ne règle pas tout loin de là: "Ben Laden est mort, mais pas le terrorisme".
Sans compter, les risques de représailles dont nous parle le Parisien . Qui évoque aussi ce matin le sort des otages français après cette disparition.
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