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Les Bourses et le billet vert à la hausse après la mort de Ben Laden

La marchés financiers se réjouissent d’un regain de confiance attendue après l’annonce de la mort du leader d’Al-Qaïda. Les valeurs refuges, comme l’or et l’argent, subissent quant à elles une chute logique de leur cours.

La mort d’Oussama Ben Laden est "une injection d’adrénaline dans le bras de l’économie américaine". Traduction boursière de cette affirmation de Kurt Magnus, directeur des ventes sur le marché des changes australien : le dollar et la Bourse grimpent un peu partout dans le monde.

Sur les marchés européens ainsi qu'au Japon, le billet vert s’est redressé lundi, inversant ainsi la tendance des dernières semaines. Cependant, plusieurs places financières importantes, Londres et Hong-Kong notamment, étaient fermées lundi - pour cause de jours fériés. Sur ces marchés, l’annonce de la mort du leader d’Al-Qaïda ne devrait être ressentie que mardi.

Wall Street a ainsi ouvert avec un Dow Jones en hausse de 0,49%. À Tokyo, l’indice Nikkei a dépassé pour la première fois depuis le séisme du 11 mars les 10 000 points à la fermeture. A Paris (+0,56) et à Francfort (+0,75), une tendance à la hausse était perceptible à l’ouverture.

L'argent plonge de 10%

Les marchés espèrent que la disparition d’Oussama Ben Laden redonne le goût de consommer. "Les marchés aiment ça", se réjouissait ainsi un autre analyste à la BBC, lundi. Mais l’euphorie risque d'être de courte durée. "À long terme, la politique de la Réserve fédérale américaine (Fed) est plus importante pour les marchés que la mort d’Oussama Ben Laden", confie à l’AFP Sumino Kamei, analyste à la Banque de Tokyo. Et Ben Bernanke, patron de la Fed, fait tout pour maintenir le dollar à niveau faible.

Pour certaines valeurs, le décès du chef de la nébuleuse a un impact beaucoup moins réjouissant. C'est ainsi que les cours du pétrole, de l’or et de l’argent - des valeurs refuge dans le jargon boursier - ont été secoués. Le baril de pétrole a ainsi perdu 1,45 dollar tandis que l’or reculait de 0,03 dollar. Mais c’est l’argent qui a le plus dévissé, reculant de près de 10% - sa plus forte baisse depuis décembre 2008 et le début de la crise financière. L’heure serait, selon les analystes, à des placements plus risqués, mais qui rapportent davantage.