L'international français Sébastien Chabal a été mis à pied "à titre conservatoire jusqu'au 11 mai" par son club, le Racing-Métro, après les propos qu'il a tenus sur l'arbitrage français dans une interview au Journal du Dimanche.
AFP - Le Racing-Métro a annoncé mardi la mise à pied de son joueur, Sébastien Chabal, "à titre conservatoire jusqu'au 11 mai et/ou jusqu'à la décision de la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby" après ses propos mettant en doute l'impartialité des arbitres du Top 14.
"Le club réprouve la saillie de Sébastien Chabal +joueur passionné par son sport+ dans le Journal du Dimanche du 24 avril 2011, même si elle se doit d’être replacée dans le contexte", affirme le club dans un communiqué.
"Le Racing-Métro 92, désireux de faire respecter les instances dirigeantes et le corps arbitral, après une entrevue avec le joueur, a décidé de sa mise à pied à titre conservatoire jusqu’au 11 mai et/ou jusqu’à la décision de la commission de discipline de la LNR", ajoute-t-il.
La Ligue nationale de rugby (LNR) et la Fédération (FFR) avaient demandé quelques heures plus tôt la saisine d'une commission de discipline.
Le Racing-Métro souligne le contexte d'un Top 14 "de plus en plus relevé et incertain où (...) l’intensité des combats, l’âpreté de la compétition peuvent créer des tensions" et d'"un arbitrage qui se doit d'être le plus irréprochable possible (mais) reste un exercice humain avec tous les aléas que cela implique".
"Des joueurs, des dirigeants, des entraîneurs peuvent ressentir une certaine forme d’injustice pour des décisions susceptibles de fausser la compétition, de remettre en cause et de condamner l’énorme investissement d’une saison. Des compétiteurs comme Sébastien Chabal peuvent se laisser déborder par une communication mal avisée, qui risque au demeurant de pénaliser le joueur et le club du Racing-Métro 92 pour la fin de saison", explique-t-il.
Chabal (33 ans, 62 sélections) avait déclaré au JDD que "les arbitres du Top 14 sont nuls" et estimé qu'ils favorisaient les clubs de Castres, dirigé entre 1989 et 2008 par l'actuel président de la LNR Pierre-Yves Revol, et de Biarritz, présidé par le prédécesseur de Revol, Serge Blanco.