Créée en 1994 et toujours restée dans l’ombre de sa grande sœur - la Coupe de France -, la Coupe de la Ligue continue malgré tout son petit bonhomme de chemin sur la scène des compétitions hexagonales. Contre vents et marées (surtout des vents…), elle se dispute chaque année - un peu - au bon vouloir des équipes professionnelles, qui peuvent en profiter pour faire tourner leurs effectifs (et donc donner leur chance aux jeunes joueurs) et, accessoirement en cas de victoire, glaner une place en Ligue Europa pour la saison suivante. Vue comme ça, la compétition ne fait pas rêver, surtout pour le peu de prestige qu’elle confère à ses vainqueurs.

Mais elle a aussi ses effets positifs, comme en atteste la communion entre les supporters de l’Olympique de Marseille et leur équipe victorieuse l’an passé, après dix-sept ans sans le moindre titre. Elle présente aussi l’avantage, si son vainqueur est qualifié pour la Ligue des Champions, de dégager une place européenne supplémentaire – dont pourrait d’ailleurs "profiter" Montpellier en cas de défaite ce soir face à Marseille, sachant que les hommes de Louis Nicollin sont actuellement 8e.

Moins de pression pour Marseille, esprit revanchard pour Montpellier

Le match, justement, opposera deux équipes plutôt joueuses dans ce qui sonnera comme un derby de la Méditerranée. Si Marseille, toujours dans la course au titre de champion de France, peut éventuellement se permettre de laisser filer l’épreuve, il s’agit en revanche d’une opportunité plus importante pour les Montpelliérains. Les hommes de René Girard ont ce soir une réelle opportunité de s’inviter au banquet européen, pour la première fois depuis la remontée du club en Ligue 1, il y a deux ans.

Privés de plusieurs joueurs importants (Spahic, notamment), mais en présence de l’attaquant John Utaka, les Montpelliérains ne se présentent pas au Stade de France dans la peau de la victime idéale. Au contraire, certainement revanchards après la défaite concédée face à l'OM en championnat le week-end dernier, les Montpelliérains devraient tout donner dans la bataille.

Quant aux Olympiens, qui évolueront sans Loïc Rémy, ils se devraient dans une configuration classique, avec M’Bia, Cheyrou et Lucho au milieu. Logiques favoris en raison de leurs performances actuelles en championnat, ils devront aussi compter sur André-Pierre Gignac et Mathieu Valbuena pour créer le danger dans la surface adverse. Bref, rien ne semble joué d’avance à l’approche de la 18e finale de l’histoire de la Coupe de la Ligue. Tant mieux…