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La reprise économique dépend de l'activité du port d'Abidjan

, envoyé spécial à Abidjan – Après l'arrestation de Laurent Gbgabo, les Ivoiriens espèrent un rapide retour au calme dans le pays. La reprise de l'activité du Port autonome d'Abidjan, poumon économique de tout le pays, en dépend. Reportage.

Après plus d'une semaine de fermeture consécutive au déclenchement de la bataille d'Abidjan entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) favorables à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, et les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Port autonome d'Abidjan (PAA), principale porte d'entrée et de sortie des marchandises en provenance et à destination de toute l'Afrique de l'Ouest, pourrait rouvrir d'ici à lundi, au plus tard. Une bonne nouvelle pour tous les opérateurs économiques ivoiriens car, pour l'heure, le site, sécurisé par les blindés blancs de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), est toujours désert. Sur les quais, des dizaines de conteneurs attendent des navires absents...

La date exacte de la reprise des activités du port est toutefois difficile à prévoir. “Tout dépend en fait de la reprise de l'activité bancaire et de l'amélioration des conditions sécuritaires dans le pays pour permettre l'acheminement des produits à l'import et à l'export”, explique ainsi un journaliste économique ivoirien.

Reste qu'une fois la décision prise, les choses devraient aller vite, car tout est en place : le PAA n'a pas fait l'objet de pillages au plus fort du chaos qui a régné en ville lors de l'assaut donné par les FRCI au palais et à la résidence présidentiels, contrairement aux quartiers résidentiels de Cocody et du Plateau. Un stock de plusieurs dizaines de milliers de tonnes de cacao y est par ailleurs entreposé, permettant une reprise immédiate des rotations navales dès confirmation du retour au calme. Quant aux sanctions qui avaient été prises contre le PAA par l'Union européenne au plus fort de la crise post-électorale ivoirienne, elles ont été levées avant même l’assaut final, en guise de coup de pouce au président élu Alassane Ouattara.
 

(actualisé le 13/04/2011)