logo

Andy Murray en quête d'un nouveau souffle

Depuis qu'il s'est incliné en finale de l'Open d'Australie face à Novak Djokovic, Andy Murray enchaîne les défaites. Une mauvaise passe que l'Écossais entend bien faire oublier à l'Open de Monte-Carlo, qui débute le 10 avril.

Mais où donc est passé Andy Murray ? Depuis sa finale perdue à l’Open d’Australie en janvier, l’Écossais a tout bonnement disparu du circuit ATP. L’ex-numéro deux mondial pointe aujourd'hui à la quatrième place du classement et n’a remporté aucun match depuis la demi-finale victorieuse contre l'Espagnol David Ferrer à Melbourne.

À Rotterdam, en février, Marcos Baghdatis l’a balayé dès le premier tour (4-6, 1-6). Idem à Indian Wells, où Murray s’est fait battre par le 143e mondial, Donald Young (6-7[4], 3-6). À Miami, toujours au premier tour, son bourreau s’appelait Alex Bogomolov (118e), un joueur dont le seul fait d’armes, en neuf ans de carrière professionnelle, fut une victoire contre Feliciano Lopez (12e à l’époque) en 2006…

"Le meilleur au monde"

Quelques jours après ce dernier revers, Mike Dickson, journaliste qui suit le joueur pour le quotidien britannique "Daily Mail", postait sur Twitter, non sans une pointe de nostalgie, ce message : "Il y a deux ans exactement nous avions pris un petit-déjeuner avec Andy Murray pour fêter son titre à Miami. Pendant un instant, il paraissait être le meilleur au monde."

"Je n’ai pas très bien joué ces derniers temps mais je travaille dur", a reconnu l'Écossais lors d'un entretien télévisé. Je joue bien à l’entraînement et ça revient. Quoi qu’il arrive, ça reviendra. Je ne sais pas si ce sera la semaine prochaine, dans deux-trois semaines ou dans un mois, mais ça reviendra."

L’an dernier, Andy Murray a connu une mauvaise passe similaire avant de rebondir. Comme cette saison, l’histoire avait commencé en finale de l’Open d’Australie. Roger Federer avait pris le dessus dès le premier jeu. Crispé, Murray était alors tombé dans le piège tendu par le Suisse pour finalement s’incliner en trois sets après une dernière manche disputée à couteaux tirés (3-6, 4-6, 6-7[11]).

À la recherche du nouveau Fred Perry...

La suite de la saison 2010, l’Écossais l’a écrite en pointillé. À cette époque, il passe à côté de sa tournée américaine et n’arrive pas à élever son niveau de jeu sur terre battue. En dépit des conseils de son coach d'alors, Alex Corretja, double finaliste à Roland-Garros, il chute en huitièmes de finale face à Tomas Berdych.

À Wimbledon, le public qui attend désespérément depuis 1934 un successeur à Fred Perry, enrage de voir, en demi-finale, leur protégé battu à plate couture en trois sets par Rafael Nadal. Mais au milieu de cette Bérézina, Andy arrive tout de même à sauver sa saison avec deux Masters 1000 remportés à la barbe du roi Federer, à Toronto puis à Shanghaï. De quoi faire taire les critiques de la presse londonienne, qui se plaît à le considérer comme un Britannique en cas de victoire et comme un Écossais lors de défaites...

Un an plus tard, l’Open d’Australie arrive avec son lot de joies et de déceptions. Après une belle campagne, Andy Murray se hisse de nouveau en finale mais passe encore une fois à côté. Novak Djokovic, invaincu depuis la Coupe Davis, le domine de bout en bout en trois sets (4-6, 2-6, 3-6).

Pour rebondir, Andy Murray a décidé de changer de coach. Après une courte période passée aux côtés de Miles Maclagan en juillet 2010, il s'adjoint les services d’Alex Corretja. L'aventure a pris fin la semaine dernière. "Je dois prendre ma décision sur le chemin que je dois prendre. Soit je prends un ancien joueur, soit un coach expérimenté mais je ne suis pas encore sûr à 100 %," expliquait-il jeudi, encore hésitant. En attendant d’être fixé sur cette question - et sur son sort -, l’Écossais a fait appel à son sponsor, qui doit lui fournir un coach de secours. Sa mission ? Aider Murray à passer au moins le premier tour de l’Open de Monte-Carlo (10-17 avril).