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"Les dernières heures de Gbagbo" (Libération)

REVUE DE PRESSE FRANCAISE, vendredi 1er avril 2011. Une revue de presse consacrée intégralement à la Côte d'Ivoire et à son traitement médiatique dans les médias français.

Pour Libération, aucun doute, Laurent Gbagbo qui s’accroche au pouvoir depuis le 28 novembre vit en ce moment ses toutes dernières heures
Dans son édito,Vincent Giret se fait lyrique : « Les Ivoiriens ont pris leur destin en main, ils sont en passe de réussir à se libérer (..). Cette victoire-là résonne déjà dans toute l’Afrique »
Mais la Côte d’Ivoire est encore « au bord du vide ». C’est le titre de l’article de libé en page intérieure…Avec cette conclusion: « Un observateur militaire prévient : l’éventuel départ de Laurent Gbagbo ne signifie pas forcément la fin des troubles »
 L’après Gbagbo. C’est aussi une interrogation de poids pour l’éditorialiste des journaux régionaux ce matin, et notamment Ouest-France, sous la plume de l’éditorialiste Laurent Marchand : « Tout annonce la fin de l'ère Gbagbo. C'est le prix de son départ qui reste à fixer. L’un des craintes.. de l’éditorialiste «  ce sont les séquelles de la crise dans un pays qui va rester profondément divisé. Même sans Gbagbo."
La Montagne (édito de Xavier Panon) : "La tâche qui attend Alassane Ouattara est immense. Après une décennie de divisions, il va falloir à l’homme du Nord se muer en président de réconciliation et reconstruire l’économie d’un pays riche, mais dévasté »."             
Coup de cœur du jour: un reportage de Jean-Philippe Rémy dans le Monde. "Yamoussoukro tombe sans combattre" ou le récit de la journée où les pro ouattara ont pris le contrôle de la ville: « Yamoussoukro n’est pas tombée, elle s’est donnée (…) presque sans combat, presque sans victime. »
L’opération lancée depuis lundi par les forces pro Ouattara pour prendre le contrôle… suit un «  ordre de marche très précis »…c’est l’analyse que fait Antoine Glaser, l’ancien directeur de la lettre du continent dans les colonnes du Figaro :
« L’attaque lancée lundi par les forces pro Ouattara après plusieurs semaines de discrets préparatifs témoigne d’un étonnant professionnalisme. »
Autre info intéressante qu’il nous livre : « Le Burkina Faso et le Nigeria ont probablement contribué à armer et à entrainer les ex rebelles »
Environs 400 prisonniers de luxe y ont vécu reclu pendant 4 mois… Ouattara, son gouvernement et ses partisans.
A la levée du blocus, cris de joie et embrassades. Alors que chacun s’enthousiasme à l’idée de pouvoir enfin retrouver sa famille et ses enfants… le ministre de la justice Jeannot Ahoussou lance, avec amusement : « Je ne suis pas pressé moi, je m’y plais bien dans cet hôtel. Et puis ici on n’a rien d’autre à faire que préparer l’avenir… »