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Le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié d'"injuste" la résolution du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies prévoyant la mise en place d'un rapporteur spécial chargé d'observer la situation en Iran.

AFP - L'Iran a rejeté vendredi la résolution du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, adoptée jeudi, qui a crée pour la première fois depuis 2002 un mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran et exprimé sa "préoccupation" sur la répression dans ce pays.

"Cette résolution est injuste, injustifiable et totalement politique et a été approuvée, malgré la réticence de certains pays, sous la pression des Etats-Unis", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast, cité par l'agence Irna.

"L'objectif de cette résolution est de faire pression sur la République islamique d'Iran (...) pour détourner l'attention des violations des droits de l'Homme en Occident et en particulier aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Vingt-deux membres du Conseil dont le siège se trouve à Genève ont voté en faveur de la résolution, présentée par la Suède et appuyée par les Etats-Unis ainsi que d'autres pays non occidentaux dont la Zambie, le Panama et la Colombie.

Sept pays, dont la Chine, Cuba, le Pakistan et la Russie, ont voté contre, tandis que 14 pays se sont abstenus.

Les membres du Conseil se sont prononcés pour "mandater un rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme" en Iran regrettant "le manque de coopération" de ce pays.

La création du mandat de rapporteur spécial fait suite à un récent rapport critique de l'Iran du secrétaire général de l'ONU.

"Depuis le dernier rapport à l'Assemblée générale du 15 décembre 2010, la situation des droits de l'homme en Iran a été marquée par une intensification de la répression des défenseurs des droits de l'homme, des militants pour les droits des femmes, des journalistes et des opposants au gouvernement", avait déploré Ban Ki-moon la semaine dernière.