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Les forces de l'ordre ont une nouvelle fois réprimé des manifestations dans la nuit de mardi à mercredi, faisant cinq morts et des dizaines de blessés, selon un militant des droits de l'Homme. Damas impute ces heurts à un "gang armé".

AFP - La Syrie a imputé à un "gang armé" les heurts à Deraa, dans le sud du pays, et fait état de quatre morts dans un affrontement entre les forces de l'ordre et ce "gang" tôt mercredi près d'une mosquée de la ville, a indiqué l'agence officielle Sana.

"Un gang armé a attaqué après minuit une équipe médicale dans une ambulance qui passait près de la mosquée al-Omari, tuant un médecin, un aide-soignant et le chauffeur", a affirmé Sana.

"Les forces de l'ordre qui étaient proches des lieux sont intervenues, elles ont pu toucher certains et arrêter d'autres" membres de la bande armée, a ajouté Sana, précisant qu'un membre des force armées avait aussi été tué.

Selon l'agence officielle, "ces bandes armées ont emmagasiné des armes et des munitions dans la mosquée al-Omari" et "utilisé comme bouclier humain des enfants qu'elles avaient kidnappés de leur famille".

"Les forces de l'ordre continueront de poursuivre les bandes armées qui terrifient les civils en assassinant, volant et incendiant des biens publics et privés à Deraa", a fait savoir Sana.

Un peu plus tôt, un militant des droits de l'Homme avait indiqué que cinq manifestants avaient été tués et des dizaines blessés mercredi près de la mosquée al-Omari à Deraa par des tirs des forces de l'ordre.

"Les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants" qui observaient un sit-in autour de la mosquée, a affirmé ce militant sous couvert d'anonymat.

Mardi, plus d'un millier de manifestants scandant des slogans contre le régime s'étaient rassemblés autour de la mosquée al-Omari, point de ralliement des protestataires.

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"Deraa est une ville marginalisée, comme Sidi Bouzid"
Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des manifestants à Deraa

Un mouvement de contestation sans précédent a débuté le 15 mars en Syrie à la suite d'un appel via une page Facebook intitulée "la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011", à des manifestations pour "une Syrie sans tyrannie, sans loi d'urgence (depuis 1963) ni tribunaux d'exception".

De petites manifestations appelant à des réformes politiques ont été dispersées depuis le 15 mars dans la capitale, puis le mouvement s'est étendu au sud du pays.

Deraa, à 100 km au sud de Damas, a été le théâtre de manifestations quotidiennes depuis vendredi. Outre les décès de mercredi, six manifestants y ont déjà été tués depuis vendredi dans la répression des manifestations.