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Google Earth part à la conquête des océans

L'application Google Earth, téléchargée plus de 400 millions de fois en quatre ans, permet dorénavant d'explorer les océans. Le géant de l'Internet a travaillé avec 80 organismes durant deux ans pour pouvoir créer cette option.

AFP - Google Earth, qui permet aux internautes de faire un tour du monde virtuel, part désormais à la conquête des fonds sous-marins: la nouvelle version du logiciel, lancée lundi, propose de plonger sous la mer et d'en apprendre plus sur la vie océanique.

"Google Earth se dote d'une nouvelle dimension: la profondeur", a expliqué lundi Jean-François Wassong, ingénieur au sein de la filiale française, lors d'une conférence de presse à Paris.

Au lieu de survoler les villes de la planète, l'utilisateur peut  s'aventurer dans les abysses en zoomant sur l'océan ou la mer de son choix, en attendant de découvrir les fleuves et les lacs qui seront ajoutés dans les prochaines versions.

"Les océans recouvrent plus de 70% de la surface de la Terre et sont pourtant encore peu explorés" par l'homme, a souligné Florence Diss, responsable des partenariats géographiques du groupe.

Nager autour de volcans sous-marins représentés en trois dimensions, suivre le voyage d'une baleine ou visiter la Grande Barrière de corail en Australie: l'application dite "Océan" s'adresse à la fois à la communauté scientifique et au grand public qui pourra partager ses expériences en ligne, comme ses lieux de surf et de plongée préférés.

Les utilisateurs pourront aussi y glaner des informations et y visionner des photos et des vidéos sur 20 thèmes, telles que les zones marines protégées, l'observation de l'évolution de la faune et les "zones mortes", où l'oxygène est trop rare pour que la vie puisse y subsister.

Près d'un millier de séquences filmées sont disponibles, notamment les images des expéditions du commandant Cousteau, dont certaines inédites.

Google Earth, qui permet déjà d'explorer Mars, "élargit encore la mission de Google, en rendant accessible à tous les internautes des informations sur les lieux les plus reculés de la planète", a déclaré Eric Schmidt, PDG de Google, cité dans un communiqué.

Ce projet, qui marque l'aboutissement de deux ans de collaboration avec plus de 80 organismes privés et publics, n'a "pas vocation à faire de l'argent", a précisé Mme Diss qui n'a pas souhaité en dévoiler le coût.

"Océan" est d'abord une opération marketing pour le groupe américain, qui dit vouloir "sensibiliser nos contemporains aux dangers qui menacent nos océans".

La cinquième version de Google Earth, disponible en 40 langues (au lieu de 26 auparavant), offre par ailleurs des outils pour enregistrer et partager ses voyages virtuels avec ses amis, ainsi que "pour remonter le temps" en visionnant des "images historiques". Le cliché le plus ancien datant de 1940 et représentant le lac Tahoe en Californie.

On peut par exemple assister à la transformation du paysage urbain au fil des ans, observer la désertification du lac Tchad en Afrique, la déforestation en Amazonie ou suivre la fonte des glaces.

Google Earth, qui donne accès sur internet à des images satellite, des plans, des cartes, des images en relief et des représentations en trois dimensions des bâtiments, a fait l'objet de plus de 400 millions de téléchargements uniques depuis son lancement en juin 2005. Il est disponible gratuitement à l'adresse earth.google.fr.