La répression de la contestation s'est accentuée jeudi soir à Manama. Les forces de l'ordre ont, en effet, tiré sur une poignée de manifestants ayant bravé l'interdiction de manifester après l'arrestation de six personnalités de l'opposition.
AFP - Les forces bahreïnies ont tiré sur une poignée de chiites qui ont bravé l'interdiction de manifester alors que six figures de l'aile dure de l'opposition étaient arrêtées, au lendemain de la répression sanglante de contestataires à Manama.
Dans la soirée, l'opposition bahreïnie a promis de poursuivre ses manifestations "pacifiques" pour la démocratie, affirmant qu'elle ne laisserait pas les forces armées étouffer le mouvement de protestation lancé mi-février.
Elle a appelé à des rassemblements vendredi après la prière "à l'intérieur des zones de prière", sans descendre dans la rue, ainsi qu'à des sit-in samedi après-midi à travers le royaume majoritairement chiite et dirigé par une dynastie sunnite.
La répression de la contestation s'est accentuée, après l'intervention en début de semaine de troupes de pays du Golfe, l'instauration de l'état d'urgence et l'assaut des forces de l'ordre contre des manifestants chiites mercredi à Manama (cinq morts).
La police a ouvert le feu jeudi sur des protestataires dans le village chiite de Deih (ouest de Manama), selon un témoin. Plus tôt, six personnalités de l'opposition, cinq figures chiites et d'un opposant de gauche sunnite, ont été arrêtées.