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Silvio Berlusconi accepte d'assister à ses procès... mais seulement le lundi

Cité à comparaître devant les tribunaux dans plusieurs affaires, le "Cavaliere" a confié qu'il était prêt à assister aux audiences auxquelles il ne se rend plus depuis longtemps, à condition qu'elles aient lieu le lundi uniquement.

AFP - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, impliqué dans plusieurs procès dont un pour prostitution de mineure, a répété jeudi qu'il était prêt à venir se défendre en personne devant le tribunal à Milan, à condition que les audiences se déroulent le lundi.

"Il est risible de m'accuser de ne pas m'être défendu dans mes procès. Au contraire ce sera une satisfaction d'être présent (à mes procès), maintenant que mes avocats ne m'en empêchent plus", a déclaré le Cavaliere au cours d'une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté sa dernière réforme de la justice.

"Comme il y en a quatre ou cinq (ndlr: procès) ensemble, je vais consacrer le dimanche à la préparation et le lundi à la présence dans la salle du tribunal où je crois que j'aurai de belles satisfactions, et surtout, j'expliquerai aux Italiens comment sont vraiment les choses", a-t-il poursuivi.

M. Berlusconi est impliqué dans plusieurs procès, notamment pour fraude fiscale et faux en bilan (Mediaset), corruption de témoin (Mills) et prostitution de mineure et abus de pouvoir (Rubygate, du nom de la jeune Marocaine Karima El Mahroug, dite Ruby, dont il est accusé d'avoir rémunéré les services alors qu'elle n'avait pas encore 18 ans).

Selon le chef du gouvernement, qui accuse les juges d'"acharnement", aucune des accusations portées contre lui n'est fondée.

A l'exception du procès Mediaset, dont la prochaine audience a été fixée au 11 avril, aucune des autres audiences prévues ne se déroule un lundi.

Ce vendredi par exemple, M. Berlusconi est convoqué à Milan dans son procès pour corruption de témoin. Mais il ne pourra s'y rendre car il participera au sommet extraordinaire de l'UE sur la Libye.

Samedi dernier, son avocat, Me Niccolo Ghedini avait affirmé que le président du Conseil jugeait désormais "opportun de se rendre en personne" au tribunal et avait l'intention de se rendre à toutes les audiences où il était convoqué.

Cela fait plusieurs années que le chef du gouvernement, âgé de 74 ans, ne se rend plus à ses procès et se fait représenter par ses avocats.